A l’occasion de l’ouverture de la cinquième conférence Dell à Austin, Michael Dell a fait venir sur scène le patron de Microsoft, Satya Nadella, l’occasion de préciser que l’éditeur de logiciel restait son meilleur partenaire.

Interrogés par une journaliste de Bloomberg qui leur demandait si depuis l’annonce du rachat d’EMC et la multiplication des portables chez Microsoft, les deux firmes n’étaient pas devenues des farouches concurrentes, les deux patrons se sont empressés d’expliquer qu’ils étaient de vrais amis avec de nombreux projets communs, en particulier autour du cloud hybride. L’occasion de détailler cette nouvelle offre.

Le cloud hybride sera la raison d’être des serveurs de demain

Le nouveau système de cloud hybride de Dell pour Microsoft, qui reprend la norme CPS (système compatible Microsoft cloud) est censé simplifier le contrôle, l’automatisation et la maintenance.

Le système hybride de Dell Cloud pour Microsoft se présente d’abord comme un serveur avec le système intégrant une solution de cloud hybride. Ce nouveau système selon Dell « offre des capacités élargies, un déploiement automatisé et un entretien simplifié ; une solution de paiement unique pour réduire les risques d’investissement ». L’administration du cloud, le contrôle, et la politique neutre basée sur l’automatisation de  Microsoft Azure font partie des fonctions mises en avant , mais aussi l’ouverture sur d’autres environnements de cloud (AWS, Cloud Foundry, Red Hat, Google, etc.).

Cela faisait déjà un an que les deux sociétés avaient introduit le « Cloud Software Platform System Premium » qui n’était qu’un simple rack rempli de serveur X86 pré-équipé des logiciels Microsoft. Dell et Microsoft réitèrent donc  leur offre « Cloud in a box », mais cette fois à une plus petite échelle, mais avec des ambitions supérieures.

la configuration type du nouveau cloud in  box

Le nouveau boîtier « Cloud Platform System Standard » inclut le logiciel Windows Server 2012 R2, l’outil System Center 2012 R2 et Windows Azure Pack, ainsi que le logiciel de gestion Dell Cloud (DCM). Le matériel Dell repose sur des serveurs PowerEdge capables de faire fonctionner jusqu’à 400 machines virtuelles et sur une paire de commutateurs « top-of-rack ». Le système hybride cloud pour Microsoft se déploierait assez rapidement, en moins de trois heures, les programmes étant déjà chargés et pré-paramétrés.

L’ensemble du système devrait coûter pas plus de  9000 dollars pour les six premiers mois en vertu d’un nouveau programme de financement « Dell Couverture FlexPay » qui ,selon Dell, permet de remplacer les frais d’immobilisation  Capex en frais de fonctionnement Opex, plus facilement déductibles des impôts. Après les six premiers mois, comme pour une voiture achetée en leasing, les entreprises peuvent acheter le « cloud-in-a-box » tel quel ou le retourner. Interrogée sur les différences qui pouvaient exister avec un système de leasing classique, Margaret Franco, une directrice britannique de Dell, au fait des infrastructures cloud, nous a répondu que c’était une formule qui se destinait aux PME en quête de solutions prêtes à l’emploi, et qu’elle prenait en compte trois formules de financement : à l’usage, en fonction des prévisions et a posteriori selon des modes sur mesures.

Le financement serait une solution déterminante pour bon nombre d’acheteurs qui hésitent entre des serveurs de tailles importantes et des systèmes intermédiaires. Pour Anand Sanakaran, en charge de solutions cloud:  » La capacité de puissance à la demande offerte pour construire des modèles originaux et la fourniture selon la charge de travail au meilleur prix reste un attrait évident. Le fait de pouvoir déployer des services de différents environnements de cloud grâce à l’intégration out-of-the-box avec Dell Cloud Manager (DCM) donne au client la preuve qu’il n’est pas prisonnier d’une  solution logicielle définitive. »

Lors d’une conférence sur l’évolution vers le cloud, Jim Ganthier, vice-président et directeur général des solutions d’ingénierie et de clouds ​​chez Dell avait précisé :  » Avec notre nouveau programme Dell Couverture FlexPay, le rapport entre les coûts et le risque est pratiquement éliminé. Ces innovations montrent que nous sommes la seule entreprise aujourd’hui à offrir une gamme complète de l’infrastructure de cloud, logiciels, services et solutions de paiement jusqu’aux terminaux pour tenir les promesses de simplification du cloud hybride « .

Séparément, toujours avec l’aide de Microsoft, Dell va commencer à revendre Microsoft Azure, Office 365, et les services de la suite Enterprise Mobility.

Une nouvelle version des logiciels d’administration de serveurs

Du côté gestion des serveurs, la nouveauté revient au Dell Foglight for Virtualization 8.3 qui permet de gérer les performances des couches virtuelles et physiques de serveurs et d’optimiser les temps de réponse des environnements de cloud privé, en cours d’exécution. Une solution comparable, appelée TOED, permet d’optimiser l’usage des bases de données entre les différents type de stockage. Là encore, l’argument du fournisseur est de montrer que ses clients ne sont pas prisonniers d’une seule solution.

La nouvelle intégration de Dell OpenManage Essentials avec des fonctions d’analyses avancées se retrouve aussi dans le logiciel Foglight for Virtualization. Ce programme montre l’environnement du serveur en temps réel, ainsi que des vues historiques pour les comparer à l’existant. Cela faciliterait  la détection des problèmes de performance avant qu’ils ne s’amplifient. La firme a aussi lancé un nouveau serveur ultra-convergé basé sur le savoir-faire de Nutanix. Appelé le 6320, c’est un serveur 2U ultra-dense qui s’adressera aux hébergeurs. Sur son stand OEM, Dell montrait une trentaine de firmes qui exploite ses serveurs pour créer des alliances dédiées à des fonctions spéciales comme la sécurité ou le stockage. La force de Dell parait résider dans sa capacité à créer des partenariats.