La publication du dernier Top 250 des éditeurs de logiciels établi par Syntec révèle une véritable surprise dans le trio de tête. Si, avec 2,69 milliards d’euros de chiffre d’affaires réalisés dans l’édition en 2016, Dassault Systèmes conserve, et de loin, la première place du podium, Ubisoft est quant à lui éjecté de la seconde marche par Criteo.  Une performance que le spécialiste du ciblage publicitaire sur internet doit aux 36% de croissance de son chiffre d’affaires, qui frôle ainsi 1,63 milliard de d’euros. Relégué en troisième position, l’éditeur de jeux vidéo enregistre quant à lui 1,46 milliard d’euros de revenus.

Sopra Steria (4ème avec 557,0 millions d’euros), Murex (5ème avec 460,0 millions d’euros), Cegedim (6ème avec 352,0 millions d’euros), Axway (7ème avec 301,1 millions d’euros), Cegid (8ème avec 289,4 millions d’euros), Gameloft (9ème avec 257 millions d’euros) et Neopost (222,5 millions d’euros) complètent le Top 10.

Dans l’ensemble, le secteur affiche une croissance de 12% pour atteindre un chiffre d’affaires global de 13,5 milliards d’euros. Sans surprise, le SaaS poursuit sa progression, sa part atteignant 32% du chiffre d’affaires total des éditeurs du panel, soit 7 points de plus qu’en 2015.

Si la part de chiffre d’affaires réalisée en France par les grands contributeurs est comparable à celle qu’ils réalisent à l’étranger, la balance continue de pencher en faveur de l’exportation pour les éditeurs réalisant plus de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires (62 % en 2016). Ceci est particulièrement flagrant dans le trio de tête ou Dassault Systèmes et Ubisoft réalisent ainsi respectivement 91 % et 92 % de leur chiffre d’affaires à l’étranger. L’exemple de Criteo est encore plus significatif. Tourné dès l’origine vers l’international, l’éditeur y réalise 93% de son chiffre d’affaires. Ses premiers marchés sont les Etats-Unis et le Japon. La société, qui possède 27 bureaux à l’étranger, réalise d’ailleurs une bonne partie de ses activités depuis son siège new-yorkais, son autre siège restant toutefois à Paris. Précisons que Criteo est côté au Nasdaq et non dans l’Hexagone.

L’entreprise n’a dpas hésité à chercher dès 2008 des financements à l’étranger, un mouvement que suivent désormais de plus en plus d’éditeurs si l’on en croit les chiffres de Syntec (16% en 2016 contre 9% en 2015). Criteo a notamment levé des fonds auprès d’Index Ventures (Suisse), ESO Fund (USA), SoftBank Capital (Japon) et Bessemer Ventures (USA).