GFI n’est plus le seul candidat déclaré au rachat des services d’assistance technique d’Ares. Celle-ci aiguise également l’appétit de la SSII Val-de-Marnaise Feel Europe, qui vient à peine de digérer Ovelia.

 

Feel Europe, la SSII qui s’était illustrée en avril dernier en rachetant Ovelia, la filiale services d’Overlap, cherche toujours d’autres opportunités d’acquisition. Plus précisément, une société de services réalisant entre 15 et 25 M€ de chiffre d’affaires, si possible saine et détenant de bonnes expertises, explique en substance, explique en substance Gilles Sitbon. Et parmi les dossiers chauds du moment,  il ne cache pas être intéressé par celui d’Ares, dont l’activité assistance technique est à vendre.

Une telle acquisition n’effraie pas Gilles Sitbon. « Nous disposons de place dans nos locaux pour intégrer l’effectif d’une éventuelle acquisition sans frais supplémentaires », note le PDG. Bien qu’Ovelia pesat la moitié de son chiffre d’affaires, il estime être parvenu à mener à bien son intégration en moins de sept mois. Et alors que l’entreprise avait publié une perte de plus de 400.000 € en 2009 (sur un chiffre d’affaires de 15 M€), elle afficherait sur l’exercice  une rentabilité de 7% à 8 %.

« C’est un très bon rachat, se félicite Gilles Sitbon. Ovelia possède de bons experts, avec un bon niveau de facturation, de beaux clients et tient toutes ses promesses en termes de rentabilité ». Outre le renfort de quelque 140 personnes, cette acquisition lui a permis de prendre pied dans le Sud-Ouest : à Bordeaux, où Ovelia employait déjà une grosse vingtaine de collaborateurs, et à Toulouse, où le bureau ouvert durant l’été compte désormais une dizaine de collaborateurs. Le rachat d’Ares lui permettrait de compléter sa couverture géographique en s’implantant à Lille, Lyon, Orléans et Montpellier.

Autre bon point : malgré cette acquisition, Feel Europe est parvenu à maintenir un niveau appréciable (+15%) de croissance organique sur son périmètre historique et à stabiliser le niveau de chiffre d’affaire d’Ovelia. Ce qui devrait donc l’amener à plus de 48 M€ de chiffre d’affaires sur l’exercice en cours, contre 31 M€ en 2009 (sachant qu’Ovelia ne contribue qu’à hauteur de 10 M€ au CA, n’ayant été intégrée dans les comptes qu’à partir de fin avril).

Bien que, comme la plupart de ses confrères, sa visibilité reste réduite, Gilles Sitbon estime que sa croissance embarquée devrait atteindre au moins de 10% sur le premier semestre 201,1 à effectif constant. Mais il anticipe également une croissance de son nouveau business, notamment sur les centres de services et les prestations au forfait. Du coup, dans un contexte où le recrutement devient problématique, il mise sur son centre de formation pour sécuriser ses embauches. « Les entreprises les plus dynamiques en 2011, seront celles qui sauront recruter des jeunes, les former et les garder », estime Gilles Sitbon.

Dans cette perspective, la SSII prévoit de former une trentaine de jeunes chaque trimestre dans le cadre de cycles de 4 à 6 semaines consacrés à la maîtrise d’ouvrage, à la maîtrise d’œuvre, au développement ou à l’exploitation d’infrastructures (systèmes z et Unix). De quoi alimenter une partie des 150 à 200 recrutements prévus cette année. Un rythme d’embauche qui, s’il se concrétise, devrait porter l’effectif de la société de 500 collaborateurs actuellement à 550 voire 600 d’ici à la fin de l’année.