Dès lors, ils ne seraient plus très loin du seuil leur permettant de faire une offre publique de rachat d’actions sur le flottant. Une OPA susceptible d’être déclenchée dès que la cotation de la société aura repris et que les BSA auront été émises. C’est-à-dire début mai si tout se passe bien.

 

Un rachat forcément à bon compte dans la mesure où la valeur nominale du capital a été fortement réduite par l’imputation de pertes « existantes et probables » lors de la dernière Assemblée Générale. Le pair des actions a ainsi été fixé à 0,1 € contre 1,27 € auparavant. Une variante consisterait à initier une OPE (offre Publique d’échange) – cas explicitement prévu dans les résolutions votées le 10 avril. In fine, ces opérations permettraient un retrait de la cote et la fin des obligations qui en découlent (notamment de communication financière).

 

Un avenir toujours incertain

 

En tout état de cause, ces manœuvres n’auraient de sens que si la société devait survivre. Or rien n’est encore gagné. La grande inconnue demeure le chiffre d’affaires et le montant des pertes pour l’exercice clos le 31 mars dernier. Michel Berjamin maintient sa prévision initiale d’un périmètre de 100 M€ de revenus, constitué de 75 M€ de services et de 25 M€ de ventes de logiciels de CAO. Mais certains doutent du réalisme de ces objectifs et laissent entendre que ses huit mois de redressement judiciaire ont fait perdre à la société d’importants contrats.

 

Plus grave, certains créanciers seraient sur le point de contre-attaquer suite à la contestation de leur créance par Ares. Or le montant des sommes contestées n’est pas anodin, puisqu’il atteint presque le montant du passif reconnu, soit 63,9 M€ contre 65,4 M€, comme en atteste le compte-rendu du jugement du Tribunal de commerce d’Evry du 30 mars relatif à sa sortie de la procédure judiciaire. « La société n’excède n’aurait pas eu les moyens de se sauver si elle avait reconnu la totalité de ce passif. Elle a donc pu être tentée de le sous-estimer », suggère un fournisseur se présentant comme victime du procédé.

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