Confronté à une perte de 254 millions d’euros, l’équipementier annonce un programme visant à réduire les coûts de 1,25 milliard d’euros d’ici la fin de l’année 2013. Il implique la suppression de 5.000 postes.
Alcatel-Lucent vient d’annoncer pour le deuxième trimestre une perte de 254 millions d’euros et une perte d’exploitation ajustée de 31 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 3,545 milliards d’euros. Ce dernier est en baisse de 7,1% par rapport à l’an dernier et en hausse de 10,6% si on le compare au trimestre précédent, lequel avait permis de dégager un bénéfice de 43 millions d’euros. La marge brute atteint 31,7% des revenus ce trimestre contre 34,9% au deuxième trimestre 2011 et 30,3% au premier trimestre 2012.
La trésorerie nette reste positive à 236 millions d’euros, mais baisse fortement par rapport aux 753 millions d’euros comptabilisés au 31 mars 2012.
Tous les secteurs d’activités affichent une baisse par rapport à 2011, à l’exception de l’activité IP en hausse de 16,5%, grâce notamment à des contrats signés en Chine, des produits des réseaux de nouvelle génération qui augmentent de 17%, et des services qui progressent de 2%.
Face à cette contre-performance, la direction a décidé de réduire les coûts, ce qui se traduira notamment par la suppression d’environ 5.000 postes dans le monde d’ici fin 2013.
« Même si nous avons prouvé que nous pouvions être rentables sur le plan opérationnel, il est clair que, au regard du contexte macro-économique qui se détériore et de la concurrence qui règne sur les prix dans de nombreuses régions du monde et qui pèse sur notre rentabilité, nous devons amorcer une transformation plus ambitieuse. Nous lançons donc aujourd’hui le Programme Performance pour accélérer cette transformation et réduire nos coûts de 1,25 milliard d’euros d’ici la fin de l’année prochaine ; ce programme nous assurera de garder une longueur d’avance sur les réalités du marché. Aujourd’hui, l’heure est à la fermeté », explique le directeur général Ben Verwaayen dans un communiqué de presse.
La sortie ou la restructuration de contrats et de régions considérées comme non rentables ainsi que la gestion du portefeuille de brevets comme un centre de profits indépendant figurent parmi les autres mesures adoptées par l’entreprise.