Urban Call, centre d’appels récemment créé en Ile-de-France suite à une relocalisation, s’inquiète de l’adoption en première lecture par le Sénat d’un amendement préconisant le consentement préalable et exprès du consommateur pour être appelé. Débattu le 12 septembre 2013, cet amendement a été adopté malgré l’avis défavorable des rapporteurs de la loi au Sénat et du gouvernement.

 » Cette proposition rompt avec la position française qui offre à la fois une protection régulièrement renforcée du consommateur tout en permettant aux entreprises de mettre en place des actions de communication directe « , affirme dans un communiqué Urban Call, qui revendique la création de 300 emplois en France.  » Cette position témoigne de l’aberration des politiques publiques menées en France : alors que le législateur a enjoint les entreprises françaises à relocaliser leurs centres d’appels, elle veut maintenant leur interdire d’exercer. « 

Selon le centre d’appels, cette décision pourrait avoir des conséquences dramatiques pour l’économie française, si elle était suivie par l’Assemblée Nationale.  » Elle vient remettre en cause la pérennité de toute une filière de la relation Client, qui représente en France 117 000 emplois en appels sortants, dont 75% de CDI. « 

Il s’agirait de plus d’une mesure hypocrite, sans effet sur la protection du consommateur. car elle interdirait aux entreprises basées en France d’exercer une activité impossible à encadrer pour les entreprises à l’étranger. 

 » Consommateurs et entreprises ne doivent pas être opposés : il faut continuer à faire progresser l’information et les droits du consommateur tout en préservant une filière économique et la pérennité du modèle d’un très grand nombre de TPE et PME françaises « , conclut Urban Call.