À l’issue de la grand-messe du Web qui s’est tenue les 9 et 10 décembre à Paris en présence de plus de 2.000 participants, le constat général est que l’industrie du Web n’a jamais été aussi bouillonnante.

Au crible des annonces, commentaires et autres « 140 signes » diffusés en « live » de la grand-messe internationale du Web qui s’est tenue les 9 et 10 décembre à Paris à l’initiative du blogueur Loïc Le Meur, le Cloud Computing ressort une fois de plus comme vedette incontournable de cette fin d’année. Un thème indissociable, pour les informaticiens, du phénoménal essor des réseaux sociaux.

Symptomatique : le palmarès du concours de start-up qui a clôturé cette édition. Sur le podium, Stribe et Tigerlily, des solutions dédiées à la création et à la gestion des réseaux sociaux qui viennent enrichir les sites web d’entreprises. Mais aussi, la start-up irlandaise CloudSplit, dont la solution se présente comme un « monitoring » en temps réel des coûts liés à l’externalisation via le « cloud ».

Dans la sphère Open Source, Jolicloud, système d’exploitation léger pour netbooks de Tariq Krim (fondateur de NetVibes), a profité de la rampe de lancement de l’événement parisien pour se présenter avec l’ensemble des marques de terminaux compatibles (plusieurs dizaines) ainsi que le catalogue des applications associées (Skype, BitTorrent, Media player, etc).

Les acteurs Web commencent à peser sur le hardware

« Ce sont autant de signes du fait que les acteurs 100% web commencent à profiter de la maturation de leurs solutions pour remonter très loin, au delà du web, jusqu’à une implication dans le hardware », constate Martin Guérin, responsable de la pépinière Paris Innovation Réunion (qui héberge notamment la start-up Stribe).

Confirmation avec une autre vedette du buzz Web’09, le co-fondateur de Twitter, Jack Dorsey qui s’est fendu d’une démonstration en règle de Square, un micro-terminal de paiement de la taille d’une dé, qui se branche sur le téléphone portable. « Par ailleurs, il ne faut pas sous-estimer la puissance de Twitter, car tout dans ce microcosme y fait référence, et en tout cas je le recommande à tous les créateurs d’entreprise en tant que support de communication pas cher », ajoute Martin Guérin.

Bouillonnement de start-up et retour des levées de fonds

Aux rangs des grands acteurs venus tant en observation qu’en annonceur, Microsoft et Orange, entre autres, se disputaient la vedette. Le premier avec les résultats de l’opération Bizpark (parrainage de start-up’s avec force équipement, 460 pour l’instant en France). Dont un exemple (repris par latribune.fr) est la trouvaille du trio de jeunes matheux de Lokad qui propose aux entreprises de calculer et de fournir en ligne (via Azure, le cloud de Microsoft) leurs prévisions de ventes et de faire du même coup l’économie d’un dispositif d’analyse sophistiqué.

Externalisation et parrainage également au programme d’Orange qui vise à aiguillonner la créativité des développeurs pour mobiles avec le support de sa boutique d’applications (Orange lance son AppStore).

Autre évidence qui ressort clairement de ces deux jours de bouillonnement : « lever des fonds en Europe est plus que jamais possible », jubile Martin Guérin. Témoin, selon lui, la présentation des initiateurs d’Atomico Ventures, autrefois fondateurs de Kazaa et de Skype, s’affirmant intéressés à investir en Europe plutôt qu’aux USA, dans des start-up « moins chères » et ayant un plus fort potentiel de développement qu’outre-atlantique.