Les premiers résultats 2018 commencent à tomber pour les sociétés de distribution et de services IT et ils sont flamboyants. C’est le cas pour l’intégrateur systèmes et stockage parisien ArcITek, qui tablait sur un chiffre d’affaires raisonnable de 12,5 M€ sur l’exercice qui se terminera fin septembre. En réalité, son chiffre d’affaires devrait dépasser les 16,2 M€ (+37%). Du jamais vu en 22 ans de carrière, témoigne Taniel Doniguian, son DG. « Tous les mois ont été en croissance d’un exercice à l’autre, y compris le mois d’août », souligne-t-il.

Pour autant, l’intégrateur n’est pas resté sans rien faire. Sentant évoluer la demande du marché vers les solutions d’hyperconvergence, ArcITek s’est employé à muscler son expertise en réseaux, notamment via des embauches, et à développer son expertise sur les principales plates-formes hyperconvergées du marché (Nutanix, VxRail et vSAN). Résultat : plusieurs gros dossiers remportés sur chacune de ces plateformes, Nutanix en tête.

Au passage, l’intégrateur s’est rapproché de Nutanix France. Alors qu’il a longtemps sous-traité ses achats Nutanix à Dell, il répond désormais de plus en plus en pur Nutanix, Dell ayant tendance à pousser VxRail depuis sa fusion avec EMC.

Autres marques qui ont pris de l’importance dans ses revenus : Cisco, avec lequel il intervient de plus en plus sur des projets pur LAN ; Rubrik (sauvegarde), avec lequel il a signé un partenariat en janvier en complément de celui qu’il entretenait déjà avec Veeam ; Varonis (gouvernance des données), avec lequel il a nettement accentué sa relation depuis deux ans ; et Aruba (Wifi), avec lequel il a commencé à travailler il y a un an. Du coup, si les serveurs et le stockage drivent toujours l’essentiel de son activité, les réseaux, le Wifi et la gouvernance de données en représentent désormais un petit tiers.

En dépit de cette croissance hors norme, l’intégrateur ressent toujours le besoin de se rapprocher d’un confrère ou de réaliser une acquisition, compte tenu de la difficulté qu’il a à embaucher et pour s’implanter en régions. Concentré sur sa croissance organique, son DG a relégué ce projet au second plan malgré des contacts avancés. Mais il compte bien relancer ses négociations à court terme.