Voici deux semaines, le PDG d’Umanis Laurent Piepszownik expliquait à Channel Partner Insight que le chiffre d’affaires 2019 n’atteindrait pas l’objectif escompté, ajoutant que la croissance organique ne dépasserait pas 1%. Pour atteindre le cap des 400 millions de chiffre d’affaires dans deux ans comme le prévoit son plane Expansion 2022 conjugués à une marge opérationnelle de 10% le groupe envisageait alors une croissance en Europe, les pays cibles étant l’Allemagne et l’Espagne où Umanis possède déjà une petite filiale. Le dirigeant ajoutait que le groupe allait se concentrer sur le marché des PME, aux marges plus conséquentes, pour lequel un directeur commercial avait été recruté.

Rien de tout cela n’apparaît dans le communiqué de presse présentant les résultats financiers 2019. Le groupe y met en relief un net rebond de la rentabilité au deuxième semestre, la marge opérationnelle dépassant même les objectifs.

Au 4ème trimestre, le chiffre d’affaires consolidé a atteint 59,2 millions d’euros, en progression de 3% en année glissante. Sur l’ensemble de l’année 2019, il s’est établi à 219,2 millions d’euros, en progression totale de 6%. Les activités ESN, qui représentent 97% du chiffre d’affaires annuel, sont en progression de 7%. Le chiffre d’affaires pro forma qui tient compte des 4 opérations de croissance externe (Contact Consulting, Océane Consulting Nord, Neonn et Ebiznext) réalisées en cours d’année est de 237 millions d’euros.

Les actions mises en œuvre au deuxième semestre pour accroître la rentabilité (amélioration du taux d’activité, augmentation du taux journalier moyen et contrôle strict des dépenses) ont porté leurs fruits « au-delà des attentes ». Umanis s’attend désormais pour l’ensemble de l’exercice 2019 à une marge opérationnelle courante supérieure à la fourchette de 6% à 7% visée. On devrait connaître le montant du bénéfice réalisé le 22 avril lors de la publication des résultats audités.

Pour atteindre son objectif, particulièrement ambitieux, de 400 millions d’euros en chiffre d’affaires en 2020, le groupe souhaite réaliser « de nouvelles acquisitions ciblées en France sur le positionnement stratégique de la data et du conseil métier ». L’Europe n’est donc plus à l’ordre du jour. Du moins dans l’immédiat.