Les abandons de créances gonflent le résultat net à 18,7 millions d’euros pour un chiffre d’affaire en léger recul et un résultat opérationnel toujours négatif. La SSII peine à reconstituer son capital.

Ares vient de publier ses résultats du 1er semestre, clôturé le 30 septembre dernier. Les abandons de créance (de l’ordre de 30 millions d’euros) consentis dans le cadre du plan de continuation du 30 mars dernier permettent au groupe d’afficher un résultat net de 18,7 millions d’euros, contre une perte de 29,3 millions d’euros il y a un an. Toutefois le résultat opérationnel reste dans le rouge avec 10,3 millions d’euros desquels il faut déduire 4 millions d’euros de charges non récurrentes (coûts engagés pour la mise en place du plan d’économie et constitution d’une provision pour couvrir des créances antérieures au plan de redressement). On obtient ainsi une perte nette hors charges de 6,3 millions d’euros, à comparer avec les13,1 millions d’euros hors charges non récurrentes de l’an dernier (13,5 millions d’euros avec charges). Sur ce plan, le rétablissement est donc significatif. Il est vrai que les frais de personnel ont baissé de près de 10 millions d’euros (-24%) tandis que les achats ont été réduits de 36%, à 12,3 millions d’euros.

En revanche, le chiffre d’affaires à chuté de 26% pour atteindre 34,8 millions d’euros, qui se décomposent en 17,6 millions d’euros pour le premier trimestre et 17,2 millions d’euros pour les 3 mois qui suivent. C’est donc bel et bien à une détérioration des revenus qu’on assiste. Ares explique celle-ci par l’impact défavorable des périodes de congés sur les activités de services qui représentent désormais plus de 80% du chiffre d’affaires du groupe.

Quant aux capitaux propres du groupe, ils sont toujours négatifs mais s’améliorent à -14,8 millions d’euros contre -35,6 millions à fin mars.

La situation reste donc fort tendue, d’autant que de l’aveu même des dirigeants de la société, le prochain trimestre devrait s’inscrire dans la continuité des deux précédents.

La SSII espère toutefois réussir à restaurer son équilibre financier et envisage de nouveaux scénarios afin de restaurer ses fonds propres, Cependant une nouvelle augmentation de capital semble peu probable. En effet,10.118.049 actions nouvelles avaient été émises à fin septembre 2009, suivies par 6.542.745 autres actions, pour un total de 1,6 million d’euros (prime d’émission incluse), au mois de novembre, Cela représente donc plus de 70% du nombre maximum d’actions pouvant être émises dans le cadre de cette opération.

Le respect du plan de redressement n’aura assurément pas un impact suffisant pour rétablir la situation.

Le prochain chapitre de ce long feuilleton se terminera le 31 décembre, l’exercice annuel ayant une durée réduite à 9 mois.