Si l’on en croit la baromètre IT publié par le cabinet APM, spécialiste du secteur, le cru 2013 fut exceptionnel en matière de fusions/acquisitions dans le secteur IT en France.
Alors que le marché mondial gagnait à peine 4%, l’Hexagone a quant à lui vu le chiffre d’affaires généré par ces opérations bondir de 90% et atteindre 2,086 milliards d’euros, pour un total de 126 opérations (+9%). Si l’on retranche l’opération exceptionnelle que constitue le rachat d’Osiatis par Econocom, la progression s’établit à un peu plus de 61% pour atteindre 1,777 milliard d’euros, ce qui constitue encore un record historique.
Avec 56 opérations, la progression a été particulièrement forte dans le secteur du logiciel (+33%). Cela représente un CA de 433 millions d’euros (+45%). Avec 70 fusions/acquisitions, la hausse dépasse encore les 9% du côté des ES, où l’on assiste au doublement des volumes (1,653 milliard d’euros), accentué par l’effet Osiatis.
L’année 2013 marque également le poids grandissant des acheteurs étrangers. Ainsi 34% du volume des opérations est passé sous capitaux étrangers, contre 24% en 2012.
Les acquéreurs proviennent principalement des Etats-Unis (19% du volume et 11 opérations), de Belgique (47% du volume et 3 opérations) et, d’un nouveau venu, l’Inde (23% du volume et 2 opérations).
Dans un marché très marqué par les grandes opérations (HR Access/Sopra Group, Neolane/Adobe du côté des logiciels, Euriware/Cap Gemini, Nexeya/Activa Capital-BPI, Alti/Tata et bien sûr le méga deal – le premier depuis 5 ans – que constitue le rachat d’Osiatis par Econocom du côté des ESN), le CA moyen par cible augmente de 59% à 16,5 millions d’euros.
Notons que les opérations réalisées par des fonds d’investissement ont retrouvé leur niveau de 2011 avec 14 transactions (soit deux fois plus qu’en 2012) pour un volume de 293 millions d’euros. L’opération la plus marquante est le rachat de Nexeya. Toutefois, la part du capital-transmission ne pèse que 14% du total.
Stabilité des opérations à l’étranger
En revanche, les opérations réalisées à l’étranger marquent le pas (35 en 2012, 33 en 2013).
En CA cumulé, l’intérêt se porte surtout sur les ESN (16 opérations pour un total de 348 millions d’euros), les rachats d’éditeurs (17 opérations pour un total de 218 millions d’euros) se concentrant généralement sur des cibles de moindre importance.
Les pays ciblés sont principalement l’Allemagne (7 opérations), le Royaume-Uni (7 opérations), les états-Unis (6 opérations) et la Belgique (3 opérations).