L’intégrateur lyonnais privilégie les solutions de sécurisation en appliance, s’appuie en ce sens sur un récent partenariat avec l’éditeur Proofpoint, et recherche un datacenter où héberger ses applications.

Manhattan est un spécialiste networks et sécurity. L’entreprise installe des réseaux et des solutions packagées de messagerie en mode hébergé, parfois en mode SaaS, en fonction de la sensibilité du client. Peu favorable à la virtualisation, l’intégrateur redoute une approche “système”, qui, selon lui, ne présente pas suffisamment de garantie sur la sécurité.

 

« C’est un gros chantier qui attend VMware, indique Philippe Collot, directeur technique de Manhattan. Les partenaires qui travaillent avec l’éditeur ont fait des progrès, mais le niveau de sécurité d’un serveur virtualisé ne sera jamais aussi bon qu’en appliance ». L’entreprise avoue toutefois s’intéresser à la question de la sécurisation des environnements virtualisés, notamment avec Trend Micro, et confie ne pas disposer d’un nombre important de serveurs pour songer à virtualiser ses machines.

Dans cette logique, elle vient de signer un partenariat technique et commercial avec Proofpoint, qui propose des solutions de sécurisation en appliance. Insatisfait des offres McAfee pour leur manque de performance et quelques dysfonctionnements, l’intégrateur recherchait une nouvelle offre pour la remplacer. Il a choisi Proofpoint parce qu’il correspondait aux standards des majors du marché, mais aussi parce que la taille des deux structures permettait d’établir un dialogue constructif entre l’éditeur et l’intégrateur.

 

Mais prudent, Manhattan a d’abord testé la solution sur ses propres infrastructures avant de l’adopter. Aujourd’hui, l’intégrateur n’hésite pas à comparer Proofpoint à Trend Micro, voire même à le considérer supérieur en performance, et a déjà placé une solution à l’Agence de la Francophonie. Pour ce partenariat, Manhattan n’a pas d’objectif chiffré, mais compte revendre la solution à tous ses futurs clients en messagerie hébergée, tout en conservant son partenariat historique avec Trend Micro.

Par ailleurs, bien que possédant son propre data center, Manhattan réfléchit à s’installer chez un prestataire externe, compte tenu de la masse critique qu’il vient d’atteindre. La migration devrait intervenir avant la fin de l’année, et l’intégrateur privilégie une solution ouverte au niveau du management des baies, permettant une bonne accessibilité aux équipements. Sensible aux questions environnementales, l’intégrateur recherche en priorité un data center de taille raisonnable.

Avec 3 bureaux à Lyon, le siège, Paris et Metz, Manhattan a subi une forte restructuration en 2009, conséquemment à un gros ralentissement d’activité dans les comptes des secteurs de l’automobile et de la sidérurgie, qui constituent une part importante de son chiffre d’affaires (2,6 millions d’euros l’an dernier). Aujourd’hui, l’intégrateur voit ses projets relancés. Il veut consolider son implantation lyonnaise et développer à court terme sa présence parisienne, qui se limite à une seule personne sans agence.

 

Partenaire de Checkpoint, Netasq, Juniper, Trend Micro, Kaspersky et Proofpoint, ainsi que quelques autres éditeurs, Manhattan s’adresse à des grands groupes comme Siemens ou le secteur bancaire, mais ne néglige pas pour autant les PME et les petites entreprises.