L’un des piliers du projet X, du nom de l’équipe qui met au point les produits les plus avancés de Google, les Google cars et les Google glasses, Forrest Timothy Hayes, père de 5 enfants, est mort le 23 novembre 2013 d’une overdose. Mais l’homme n’était pas seul et depuis peu on sait qu’il a été assassiné.

Dans le port de Santa Cruz, où il passait ses week ends à bord de son yacht de 20 mètres, l’homme du projet X, qui avait été aussi un ex-responsable de Sun et Apple, avait rendez-vous le 22 novembre avec une call girl de « haut vol » de 26 ans , Alix Catherine Tichelman, qui est désormais au rang des accusées, pour meurtre.

Son procès qui s’est ouvert récemment révèle tous les jours, dans les quotidiens, de nouveaux travers de cette enfant gâtée qui est passée, en quelques années, de l’université d’Atlanta à un studio californien dans une semi folie destructrice.

Alix Catherine Tichelman, geek et bloggeuse

Cette ex-étudiante en journalisme, jolie mannequin à ses heures (http://www.modelmayhem.com/2276008), est la fille du pdg d’une entreprise informatique de la banlieue d’Atlanta. En rupture avec ses parents, fan de musique heavy metal, elle était devenue streap teaseuse à Atlanta puis call girl en Californie à Folsom pas loin de Santa Cruz, grâce au site de rencontre « Seeking Arrangement ». Auteur à ses heures perdues de poèmes sur la drogue, elle était devenue une véritable vedette sur Facebook dans le registre «dark» avec plusieurs centaines d’amis. Sous son nom d’emprunt, AK Kennedy, elle  est l’auteur de nombreux commentaires et posts en tous genres qui remplissent désormais tous les journaux de la Valley.

Véritable Geek, elle mettait en ligne régulièrement des vidéos de maquillage sur Youtube, dans le style « do it yourself ».

https://www.youtube.com/watch?list=PLABtI8UwtSJ0CEPwmvThXGTQHu1mZmPNn&feature=player_detailpage&v=hy0zJLOV9uc

Sur son mur Facebook, elle écrivit le 28 juin dernier : « C’est vraiment agréable de parler avec quelqu’un de meurtre à la chaîne et d’assassinat de sang froid (…) Jetez un coup d’oeil autour de vous. La vie est dure et puis un jour, vous mourrez« . Fan de la série TV, Dexter qui met en scène un serial Killer, la fille d’Atlanta écrivait sur tweeter en novembre 2012 . »Dexter is so frealin’ (sic) good! #lovableserialkiller. » (Dexter est si excitant, quel adorable tueur en série).

Un meurtre prémédité?

Alix Tichelman était dans un premier temps accusée de non-assistance à personne en danger. En effet, outre les traces informatiques du Site seeking arrangement

et ses appels téléphoniques, les caméras vidéos du bateau de Timothy Hayes ont enregistré ses moindres agissements. Après avoir administré une dose d’héroïne trop forte, elle s’est contentée de ramasser ses affaires et de fermer les rideaux de la cabine du bateau Escape

en prenant soin d’effacer ses traces. Après avoir enjambé plusieurs fois Hayes qui finissait d’agoniser au sol, elle en profitait pour vider son dernier verre de vin. Ce mode opératoire, glacial et cynique paraissait déjà bien rodé, une attitude qui a incité la police à vérifier tous les liens qui pouvaient exister entre la call girl, ses deux cent clients locaux et les centaines de morts par overdose qui remplissent les journaux californiens.

Un autre meurtre à Atlanta?

Mais c’est à Atlanta que la police a retrouvé une victime identique, qui n’était autre que son ancien petit ami, qui lui aussi avait succombé à une overdose d’héroïne, Dean Riopelle, le propriétaire du club Masquerade à Atlanta. Alix Tichelman n’avait pas été inquiétée car elle avait, dans les mois qui précédaient sa mort, appelé le fameux 911 pour sauver son ami qui lui aussi était en train de faire un début d’overdose. Cette affaire inquiétante présente surtout une face cachée de la Silicon Valley, la référence absolue en terme d’informatique que l’on croyait à tort loin des travers des Los Angeles. C’est pour les cartels de la drogue, la zone de vente la plus riche de la planète. Pour vendre leurs produits de mort, ils se doivent de séduire sans cesse de nouveaux riches clients. Les réseaux de call girls, intégrés à des sites de rencontres, sont les intermédiaires rêvés pour créer des liens commerciaux avec ces nouveaux clients.

 

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