La promesse d’un cloud plus intelligent que son pc pour la reconnaissance vocale reste encore un vœu pieu. Si l’on parle sept fois plus vite que le texte que l’on saisit au clavier, il faudra encore attendre pour profiter des gains de temps espérés.


Après l’offre cloud, Speech Live, de Phillips speech processing annoncée au début de cette année, les passionnés de reconnaissance vocale étaient restés sur leur faim. L’offre proposée par le premier vendeur de dictaphones reposait essentiellement sur un système de stockage des messages vocaux, sécurisés, mais partageables.

Le protocole sécurisé HTTPS et un cryptage 256 bit  protègent le document dicté jusqu’au document final. Ainsi, un avocat pouvait dicter un texte à sa secrétaire où qu’il soit, à n’importe quelle heure, 365 jours par ans, et la destinataire, elle-même, pouvait reprendre le message n’importe où. Cette dématérialisation, assez pratique, était un premier pas mais ce n’était rien face à la vraie reconnaissance vocale que tout le monde souhaitait.

 Speechscribe, un pas de plus

En annonçant SpeechScribe , un service de transcription dans le cloud, tous les observateurs se sont dits : « Ca y est, cela va marcher. Je vais parler dans le micro de mon mobile et des ordinateurs super puissants dans le cloud vont convertir ma voix et me renvoyer un fichier prêt à être manipulé dans mon traitement de texte. » Mais non. Mauvais pioche encore. Il faudra encore attendre, le speechScribe n’est qu’un service de secrétariat installé à Manchester qui va reprendre « à la main » les messages envoyés par smartphones doté du logiciel adéquat (Philips dictation) ou par un dictaphone de la marque.

On passe, bien sûr, par le service speechlive pour transmettre ses enregistrements. Actuellement, seuls les Windows phones ne fonctionnent encore pas avec le logiciel de Philips, bien que le service de transcription soit hébergé par un Datacenter Microsoft.  

Un service pas donné

Passé la première déception, on se fait une raison « dans un sens mieux vaut un texte relu par des humains que rien du tout » mais là encore, une autre déception nous attend : une tarification élevée à la hauteur des prestations des professions visées: médecins avocats, notaires, experts architectes, commerciaux ou d’autres professionnels patentés. L’hébergement speechlive dans le cloud coûte 7,99 euros HT par utilisateur et par mois avec un engagement minimum de trois mois. La minute transcrite s’élève à 3,09 euros HT avec des forfaits de 10, 50, 100… ou 2500 minutes. La conversion s’effectue sous 24 heures mais si c’est urgent (le texte peut revenir en moins de 5 heures) il faudra payer un peu plus. Pour essayer son système, Philips propose et c’est convaincant tant que c’est gratuit, une offre d’essai de 30 jours et 10 minutes de transcription gratuites.   Le côté positif de cette opération, en étant un peu cynique, du fait de son coût assez élevé, est à priori de maintenir et de valoriser l’emploi de secrétaires en France.

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