Par Pascal HEIDET chez Axyus

 

Alors que le programme « Dites-le-nous une fois » est en marche depuis plusieurs années au sein du SI de l’Administration française – selon le principe de l’État plateforme –,une réflexion doit être menée sur la possibilité de rationaliser les approches IT pour lancer de nouveaux projets dans les meilleures conditions. En effet, réinventer la roue ne semble pas toujours une bonne option alors qu’une réutilisation des composants ou modules applicatifs existants en les adaptant à des besoins métier est possible.

 

Ainsi, afin de répondre aux exigences de délais et de coûts, pourquoi ne pas favoriser à bon escient la mise en œuvre de projets « sur mesure » s’appuyant sur des briques applicatives accélératrices existantes et éprouvées. Cette approche opérationnelle permet de réduire de manière tangible et efficace les coûts de modernisation des SI du secteur public, tout en bénéficiant des avantages d’un outil « sur-mesure » déjà éprouvé, et adapté aux besoins spécifiques.

 

Faire bénéficier d’un service sur-mesure, à un coût abordable ? 

 

C’est dans cette même optique qu’il faut encourager, lorsque cela est possible, la mutualisation des projets entre plusieurs clients aux besoins similaires. Cette démarche est particulièrement adaptée aux services publics (et notamment les collectivités territoriales, ou ministères) dont les missions, les prérogatives et donc les besoins peuvent coïncider. En résumé, pourquoi dépenser quand on peut mutualiser ?

 

Bien évidemment, ces projets de mutualisation ne présenteraient pas autant d’intérêt, voire susciteraient méfiance ou déception, si chaque client n’était pas aux manettes de la gouvernance de son projet. Les clients doivent ainsi maitriser la gouvernance de leur SI, même dans le cadre de projets de mutualisation. Contrairement aux éditeurs de progiciels classiques, une démarche vertueuse consiste à ne vendre qu’une seule fois les solutions conçues. Ainsi, les clients maitrisent entièrement l’évolution fonctionnelle de leurs solutions, et profitent non seulement du partage des coûts offert par la mutualisation, mais aussi du partage d’expérience métier et d’idées.

 

Quels ingrédients pour un projet mutualisé réussi ?

 

-La capacité de fédérer plusieurs acteurs du même domaine permet régulièrement de pouvoir accompagner et mener à bien des projets mutualisés de transformation.

 

-Toujours faire en sorte de respecter le souhait des utilisateurs de conserver la gouvernance et la maîtrise de leur SI.

 

Partage réel des coûts, échanges collaboratifs sur des expériences métier similaires, maitrise complète de la gouvernance du SI sont quelques-uns des avantages de l’approche de la mutualisation encore appelée « la notion de patrimoine applicatif métier commun ». Incontestablement, une telle manière de travailler devrait continuer de se développer à long terme en ces temps de recherche de maitrise des budgets…..