A l’édition 2015 du Consumer Electronic Show (CES) qui ouvre ses portes à Las Vegas demain, la délégation française sera représentée par 120 startups et accompagnée par Emmanuel Macron et Axelle Lemaire.

 

Le CES[1] est clairement Le salon des technologies numériques où l’on découvre les innovations et qui dessine les grandes tendances. Les grands salons se sont succédé comme lieu où les grands acteurs présentaient leurs nouveaux produits. Il y a eu la fameuse NCC (National Computer Conference) qui s’est éteint dans le courant des années 80 et qui étaient fréquenté par les grands acteurs de ce marché. Fait notable, la présentation du fameux Xerox Star à l’édition 81 de Chicago et qui présageait l’arrivée de la micro-informatique avec les interfaces graphiques et la souris comme éléments du dialogue homme/machine en complément du clavier issu des développements du fameux laboratoire Parc (Palo Alto Research Center). Ce n’est pas Xerox qui a mené le mouvement mais Apple avec Lisa en 1983 et surtout le Macintosh l’année suivante.

Dans cette même décennie, un autre salon, le Comdex (Computer Dealers’ Exhibition), a pris le relais comme phare des technologies, principalement la micro-informatique, les réseaux locaux et plus généralement l’informatique distribuée. Le Comdex d’automne qui resta la principale édition se tenait déjà à Las Vegas. Jusqu’à la fin des années 90, il réunit les grands acteurs mais aussi les startups de l’époque dont certaines sont devenus les poids lourds d’aujourd’hui.

C’est alors que le CES a pris le relais comme le rendez-vous mondial du numérique et le vecteur de la convergence des technologies, au départ électronique grand public. Il traduit aussi clairement le renversement des entreprises longtemps en pointe vers les particuliers désormais pionniers dans les usages. Mouvement qui s’est accéléré avec le développement d’Internet. C’est tendance a été mise en évidence dans des rapports successifs. Le rapport Lemoine (Rapport Lemoine : 180 mesures pour numériser la France) publié en novembre dernier citait ce point en première des tris changements caractérisant le numérique et qui s’effectuent simultanément : « La course technologique n’est plus tirée par les entreprises ou les grandes organisations. Ce sont les personnes qui font la course en tête. Le salon mondial de l’innovation IT n’est plus un salon d’entreprise : c’est le Consumer Electronic Show », indique le rapport. Dont acte !

Il faut donc être présent au CES à la fois pour y voir ce qui se dessine mais aussi pour en être partie-prenante. Et sur ce dernier point, la France, mené depuis quelques années sous l’étendard de la French Tech, y particulièrement présente. Avec 120 entreprises, principalement des startups, la France est le premier pays représenté d’Europe et la 5e du monde 5ème mondiale, derrière la Chine, les Etats-Unis, Taïwan et la Corée du Sud. Ce phénomène s’est d’ailleurs assez bien illustré par le cabinet Deloitte (Deloitte : Photographie des technologies sur le Vieux Continent) qui montrait que pour la troisième année consécutive, la France place le plus de startups dans le Palmarès Fast 500[2] que vient de publier le cabinet Deloitte devant le Royaume-Uni et la Suède.

Plusieurs entreprises de la French Tech ont déjà été distinguées lors des précédentes éditions du CES : Devialet, Parrot, Netatmo, Sen.se. Parmi celles qui seront distinguées seront distinguées cette année on peut citer les startups Giroptic, Citizen Sciences, Withings, Voxtok, Lima (voir encadré ci-dessous).

Montée des objets connectés

Depuis 2014, l’Internet des objets s’impose comme une tendance lourde. Le CES y consacrent 3 espaces :
– Un espace dédié aux capteurs qui met en scène les dernières technologies en matière de capture et de mesure du mouvement ;
– Un espace dédié à la « smart home » qui présente les dernières technologies connectées pour la maison ;
– Un espace dédié aux smart watches, reconduit pour la deuxième année. Le nombre d’innovations présentées dans ce domaine sur le CES devrait doubler par rapport à 2014.

La France est en pointe dans ce domaine avec plus de 60 startups de la délégation French Tech qui y présentent des produits. Egalement avec plusieurs start-up françaises qui s’y sont distinguées à l’édition 2014 :
– Parrot avec ses drones grand public,
– Withings avec sa balance connectée,
– Netatmo avec son bracelet June qui mesure l’exposition au soleil,
– Sen.se avec son dispositif Mother pour rendre tout objet connecté.

Les startups de la French Tech distinguées au CES 2015
Giroptic
La 360Cam de Giroptic est la première caméra ultra HD capable d’enregistrer à 360°. La 360Cam affiche un design ovoïde unique et incorpore deux innovations clés :
– Trois optiques fish-eye à 185° avec un assemblage optique qui lui confère le champ de vision le plus large à ce jour,
– La prise de vue de chacune des optiques est simultanée et synchronisée. L’assemblage des images se fait en temps réel permettant des prises de vue panoramiques.

Withings
Withings, spécialiste des objets connectés et habitué aux honneurs du CES, revient cette année avec deux produits :
– Withings Activité : la première montre analogique qui embarque des capteurs d’activité et une technologie Bluetooth d’une discrétion absolue. Ce design révolutionnaire a été pensé pour permettre au public le moins averti d’adopter les objets connectés ;
– Withings Home : Une élégante caméra HD intégrant des capteurs de mesure de l’environnement, permettant à son utilisateur de faire de son foyer un lieu plus sain et plus sécurisé.

Lima Technologies
Lima est le premier boitier qui permet d’unifier le contenu sur tous ses appareils (téléphone, tablette, ordinateur…). Composé d’un adaptateur et d’une app multi-plateformes, Lima permet de sauvegarder des documents sur tous ses appareils quel que soit le système d’exploitation ou sa capacité.

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[1] L’édition de Las Vegas, les autres sont beaucoup importantes (CES Unveiled Shanghai, CES Unveiled Warsaw, CES Unveiled Paris, CES Unveiled New York, CES Unveiled Las Vegas, CES Unveiled Tokyo.

[2] Le cabinet Deloitte vient de publier les Fast500 et Fast50 qui classe respectivement les 500 et 50 sociétés connaissant la plus forte croissance dans la zone EMEA (Europe, Middle East et Africa) et en France, spécialisées dans les technologies, les médias, les télécommunications, les sciences de la vie et les technologies propres, publiques et privées les plus performantes sur la base de la progression de leur chiffre d’affaires en pourcentage, sur une période de cinq ans.

 

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