GFI a publié des résultats qui se distinguent par une baisse de la marge brute et une stagnation du résultat net. Déçu, le PDG et fondateur Pierre Tordjman a décidé d’abandonner la gestion de l’entreprise.

 

GFI vient de publier ses résultats audités. Comme annoncé au mois de février, le chiffre d’affaires s’établit à 768,1 millions d’euros, soit 11,5% de mieux qu’en 2007. Par contre, la marge brute passe de 6,5 % à 5,8 % et résultat net reste quasi inchangé, à 14,3 millions d’euros contre 14,0 millions d’euros en 2007).

 

Ces chiffres sont décevants si on les compare à ceux des autres grandes SSII. D’autant qu’ils ont été réalisés en grande partie par de la croissance externe. L’entreprise pâtit d’une présence confinée essentiellement au marché européen et français en particulier. Elle souffre également de la crise des banques qui restent un de ses marchés de prédilection.

Ces erreurs de stratégie poussent son PDG et fondateur à passer la main à l’actuel directeur général délégué, Vincent Rouaix. Un changement qui devrait être validé par l’assemblée générale de la société prévue le 20 mai.

 

« Avec le retrait annoncé de Jacques Tordjman, se termine progressivement une phase de l’histoire des SSII nationales, commente Vincent Gelineau, senior consultant chez PAC (Pierre Audoin Consultants). Déjà, les grands noms de l’industrie des services IT tels Capgemini, Steria ou Atos Origin ont connu des changements de génération dans leur top management et certains ont rejoint des groupes internationaux. Parmi les grandes SSII, seul Sopra Group, où Pierre Pasquier conserve un rôle exécutif, se distingue encore ».

C’est en effet la fin d’une époque.