C’est un autosatisfecit que se décerne France Télécom. Peut-être le dernier avant bien longtemps. Le groupe annonce un chiffre d’affaires consolidé de 45,3 milliards d’euros, stable par rapport à 2010.

 

Et en ligne avec ses dernières prévisions ! Le résultat d’exploitation s’élève quant à lui à 7,9 milliards d’euros, en hausse de 5,1 % par rapport à l’année précédente pour un résultat net part du groupe de 3,9 milliards d’euros.

Le cash flow opérationnel retraité atteint 9,3 milliards d’euros, légèrement supérieur à l’objectif. La dette nette s’établit de son côté à 32,3 milliards d’euros soit un ratio retraité « dette nette/EBITDA » de 2,09.

Le directeur financier, Gervais Pélissier, anticipe toutefois une année 2012 difficile à cause du contexte économique menaçant. Il pointe aussi du doigt le trublion Free qui suscite bien des tracas à la vache à lait du groupe, Orange. « C’est ce qui se passe en France qui pose problème », reconnaît-il.

Face à cet avenir plutôt nuageux, le PDG du groupe, Stéphane Richard, a annoncé une baisse du dividende pour le prochain exercice, ce dividende étant désormais indexé sur le flux de trésorerie « afin de garantir la solidité du groupe ». Si l’on en croit Gervais Pélissier, il pourrait s’établir – à chiffre d’affaires stable – dans une fourchette de 1,21 à 1,36 euros en 2012. Rien ne change toutefois pour l’année 2011, France Télécom respectant sa promesse d’un versement de 1,40 euro par action.

Une décision que la CFE-CGC/UNSA juge insuffisante. « Pour la troisième année consécutive, les bénéfices d’exploitation de l’entreprise serviront donc dans leur quasi-totalité à verser des dividendes d’un montant de 3,7 milliards », écrit le syndicat dans un communiqué, rappelant qu’Apple et Google quant à eux ne versent toujours pas de dividendes à leurs actionnaires.

Il fait savoir que conjointement avec l’ADEAS (Association pour la Défense de l’Épargne et de l’Actionnariat des Salariés de France Télécom-Orange) il demandera lors de la prochaine assemblée générale une baisse immédiate du dividende à 1 euro.