Les grandes sociétés de services informatiques présentes sur le marché français ont réalisé une année 2014 médiocre, un peu en dessous de l’ensemble du secteur.

L’année 2014 n’aura pas encore été très bonne pour le top 10 des ESN en France, avec un recul cumulé de -0,3% par rapport à 2013. C’est ce qu’indique le cabinet PAC dans une note qu’il vient de publier. Pour l’ensemble des activités de conseil (conseil et services, conseil en technologies), le Syntec indiquait une croissance de 0,5 %. Le secteur du service IT patine donc depuis plusieurs années avec des taux de croissance quasi nulle, voire négative (Lire notre article : 1,8% de croissance en 2015 pour Syntec Numérique). Depuis 2011, les activités Conseil et Services ont augmenté de 0,5 %, celle de conseil en technologies ont diminué de 1 %.

Le retour à la croissance n’était donc pas au rendez-vous malgré une meilleure performance qu’en 2013, qui avait déjà vu le top 10 chuter de -2%. Il faut toutefois corriger le propos, explique PAC car deux des poids lourds de ce top10, HP et IBM, tirent cette croissance vers le bas avec respectivement -2,8 % et -3,9%. Si on exclut ces deux acteurs, le top a été en croissance de 0,7% en 2014.

Toutes les ESN n’ont pas eu la même réussite. Ainsi Accenture, qui mise beaucoup sur ses offres, dont une partie est basée sur des business outcomes liés à du transactionnel, a enregistré une forte croissance (+6,2%) alors que d’autres acteurs (IBM, HP, CGI, Atos, Sopra Steria) étaient en recul plus ou moins prononcé.

Si 2014 n’aura pas été l’année du « renouveau » pour le top 10 des ESN, elle aura en revanche été l’année de la concentration avec les rapprochements d’Atos et Bull d’un côté, et de Sopra et Steria de l’autre. Ces mouvements ont conforté la place d’Atos sur la troisième marche du podium (en pro forma sur 12 mois) et fait passer Sopra de la 8e place en 2013 à la 4e place (toujours en pro forma sur 12 mois) grâce à l’absorption du numéro 10 de ce classement. La marque Bull va-t-elle subsister ? Pas sûr, en tous cas, elle a disparu du site Web. Cette concentration a aussi permis à Econocom-Osiatis de faire son entrée dans le top 10. A noter que dans ce top10, les acteurs français tire leur épingle du jeu en plaçant 6 entreprises qui représentent plus de 60 % du chiffre d’affaires.

En dehors de ce top 10, la croissance a été plus dynamique : +1,2% en moyenne, à comparer aux +0,5% du marché dans son ensemble. C’est une tendance que l’on observe sur le marché français depuis quelques années qui semble donner l’avantage aux structures petites et moyennes. Selon PAC, elle est principalement due à deux phénomènes. D’une part, les acteurs de taille intermédiaire sont souvent plus spécialisés sur des niches et certains bénéficient de ce fait d’une croissance à deux chiffres. D’autre part, il existe un marché de proximité en région, notamment auprès des PME qui n’ont pas forcément de direction IT, qui a été moins impacté que le marché des très grands comptes, en ce qui concerne l’annulation ou le report de gros projets.


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