Profitant de sa nouvelle taille critique et de ce que ses clients lui ouvrent progressivement leur liste 1 de référencement, la SSII francilienne revendique plusieurs dizaines de nouveaux projets remportés en quelques mois.
Après une année de vaches maigres, la jeune SSII commence à ressentir l’embellie. Avec pas moins d’une soixantaine de nouveaux engrangés au cours des trois derniers mois de 2012, elle est quasiment assurée d’accomplir au moins 20% de croissance organique en 2013, alors que l’exercice qui vient de s’achever sera marqué par une légère décroissance.
Une embellie que son président-fondateur, Pascal Leblanc, attribue non à une amélioration conjoncturelle mais à l’atteinte de la taille critique, suite aux différentes opérations de croissances externes de 2011. Avec désormais 400 consultants, Eolen entre progressivement en liste 1 dans les référencements de ses clients grands comptes, souligne-t-il, ce qui lui donne accès à des projets réservés jusque là aux grandes SSII.
Ce surcroît d’activité est pain béni pour Pascal Leblanc qui ambitionne toujours d’atteindre un effectif de 1.000 collaborateurs à l’horizon 2016. Un objectif qu’il compte réaliser essentiellement par croissance organique même s’il n’exclut pas de procéder à quelques acquisitions ou fusions pour gagner encore quelques référencements.
Mais pas à n’importe quel prix ni à n’importe quel moment. « Les acquisitions en période tendue comme actuellement sont risquées car les candidates sont souvent en décroissance et vendent un embarqué fragile », analyse Pascal Leblanc. Une leçon qu’il vient d’apprendre à ses dépens, ses acquisitions de 2011 n’ayant pas empêché le chiffre d’affaires de reculer en 2012.
Pascal Leblanc reste néamoins résolument optimiste pour 2013, anticipant même une reprise du marché vers la fin de l’année. « Les grands comptes ne peuvent stopper durablement leurs projets sous peine de se laisser distancer par la concurrence. Les difficultés actuelles sont temporaires et viendra le moment où les clients rouvriront les vannes. On espère être parmi les premiers à en profiter grâce à notre réactivité et à la qualité de nos prestations. »
Une excellence qu’il entretient scrupuleusement en s’attachant à rester sélectif sur le recrutement mais en soignant ses collaborateurs. Il mise notamment sur l’organisation de moments de convivialité (spectacles, 24 heures du Mans, ateliers de cuisine, activités de détente), les perspectives d’évolution interne et la gestion des carrières pour retenir les talents. Une politique apparemment payante : Pascal Leblanc revendique un taux quasi-nul de turnover (hors recrutements par les clients de la société).