Cette année le marché de l’emploi des cadres devrait encore chuter, sauf en Bretagne et dans le Languedoc-Roussillon. Les jeunes seraient les plus touchés. Les informaticiens tireraient leur épingle du jeu.


 

Aucune amélioration n’est à prévoir sur le marché de l’emploi des cadres en 2010. C’est ce qu’affirme l’APEC qui se base sur les déclarations des entreprises. Entre 130.000 et 138 000 cadres devraient être recrutés cette année, soit un recul compris entre -10% et -4% par rapport à 2009. Cela dit, le mouvement de baisse s’essouffle, s’éloignant des 28% constatés l’an dernier.

Toutes les fonctions devraient être affectées par la dégradation du marché sauf ses deux locomotives que sont les fonctions « Commercial » et « Informatique », qui feraient de la résistance. L’informatique pourrait ainsi pourvoir entre 21.800 et 24.000 postes de cadres. En représentant à elle seule 2 embauches sur 10, la fonction « Etudes, recherche & développement » tirerait également son épingle du jeu.

Notons que ce sont une fois de plus les jeunes diplômés qui souffriraient le plus de la fragilité du marché et de l’attentisme des entreprises, puisque leurs recrutements pourraient chuter de 20 % à 27%.

Cela dit, toutes les régions ne sont pas logées à la même enseigne. Ainsi on assisterait en Bretagne et dans le Languedoc-Roussillon à une augmentation des offres d’emplois. En revanche, la Haute-Normandie, les régions Poitou-Charentes et Champagne-Ardennes, ainsi que la franche-Comté et l’Alsace recruteraient moins qu’en 2009.

L’agence pour l’emploi a par ailleurs bâti son propre modèle économique. Ce dernier est nettement plus optimiste puisqu’il prévoit 145.000 recrutements en 2010, soit 1% de plus qu’en 2009. La progression serait très nette en 2011 avec 158.900 postes pourvus (+10%). Enfin, en 2014, les entreprises embaucheraient plus de 240 000 cadres, un niveau encore jamais atteint sur le marché, constate l’APEC..