L’indépendance d’Axway n’est pas possible actuellement. C’est à ce constat qu’est arrivé Sopra, la maison mère de l’éditeur, après d’âpres négociations avec Bercy (notamment avec son Bureau des agréments).

«  Le conseil d’administration de Sopra Group a constaté, le 19 Septembre 2010, que les conditions de réalisation du projet de séparation mises par le Bureau des agréments ne peuvent être remplies », explique un communiqué de la société. En contrepartie d’un régime fiscal avantageux, les actionnaires de référence devaient en effet s’engager à conserver les titres du groupe et de l’éditeur pendant 3 ans. On ne sait toutefois pas si le blocage provient du ministère ou de certains actionnaires qui refuseraient de conserver leurs titres pendant cette période.

Annoncée il y a tout juste un an, l’introduction en bourse devait être réalisée avant la fin de l’année, et devait déboucher sur la cession de 85% du capital. Sopra espérait recueillir ainsi 230 millions d’euros destinés à de futures acquisitions, notamment dans le domaine de l’infogérance.

Classé à la 5ème place du classement EuroSoftware 100 des éditeurs français, Axway a dégagé un chiffre d’affaires de 95 millions d’euros au cours du premier semestre (+13,7%). Une introduction en bourse lui aurait permis de se développer, notamment à l’international.

Il n’est pas sûr toutefois que le PDG de Sopra, Pierre Pasquier, renonce à un projet qui lui tenait particulièrement à coeur. Un projet qui avait par ailleurs reçu l’aval du conseil d’administration et des syndicats.