La Fédération internationale des ligues des Droits de l’Homme (FIDH) et la Ligue des droits de l’homme (LDH) ont porté plainte contre Amesys, filiale de Bull, pour complicité d’actes de torture.

Les deux associations reprochent à a société d’avoir vendu en 2007 (après la visite du colonel Kadhafi à Paris) à la Libye le logiciel d’interception des communications sur Internet Eagle. L’affaire avait été révélée par le Wall Street Journal après que deux envoyés spéciaux du quotidien économique à Tripoli aient découvert dans le QG du dictateur des modes d’emploi en anglais du logiciel provenant de la SSII.

« Nous souhaitons que l’information judiciaire soit ouverte au plus vite afin de déterminer les éventuelles responsabilités pénales de la société Amesys et de ses dirigeants », a déclaré le président d’honneur et responsable du groupe d’action judiciaire de la FIDH, Patrick Baudouin.

« Peut-on commercer avec le diable en sachant que ces outils vont servir à la répression », a poursuivi l’avocat.