Aujourd’hui, dernier jour de l’année 2014, c’est autour de Yahoo Directory, l’annuaire de référence pendant des années, le site le plus visité en 2004, la base de la création de Yahoo de sortir par la petite porte

, une occasion de revenir sur les débuts de la firme dirigée désormais de main de maitre par sa directrice hors normes (photo, ci dessous), Marissa Meyer.

Né à Stanford

Les premiers moteurs de recherche des années 90, les Lycos, Excite & InfoSeek, McKinley director, Web crawler avaient été dépassés par le « super spider », Alta vista en 1995. A la fin de cette même année, un autre concurrent « l’annuaire de Jerry et David » de deux étudiants de Stanford se muait en « Yahoo ! » et devenait la référence en quelque mois. Pour les utilisateurs professionnels, Alta Vista, issue d’une filiale de DEC, était pourtant l’offre la plus sophistiquée. Ce programme avait permis d’indexer des millions de sites et offrait à l’époque, une réponse plus étendue vers les applications Web que ses concurrents. Finalement, le logiciel a évolué vers des solutions de recherches spécialisées. Mais le 28 juillet 2013, l’aventure d’AltaVista se terminait avec l’arrêt de ses services. Cette fois ci,  c’est donc le tour de l’annuaire Yahoo!, qui depuis longtemps ne faisait plus recette. Dès Septembre dernier, Yahoo avait prévenu : »le 31 décembre, on ne maintiendra plus cette partie du site », l moteur de recherche et annuaire ayant fusionné à l’avantage du premier Yahoo ! Search ». La nostalgie n’est pas dans les gènes de Marissa Meyer, celle qui fut un temps, l’égérie de Google ou du moins son ingénieur phare.

  Yahoo n’est pas mort.

C’est en janvier 1994 que Jerry Yang et  David Filo  (photo en bas à gauche) avaient donc lancé «Le guide WWW de Jerry and David». Cet annuaire qui n’était pas tout à fait un vrai moteur de recherche Internet, avait débuté comme un projet de master de programmation à la faculté de Stanford. 18 mois après le début de leur guide, les deux copains se sont retrouvés propriétaires d’une vraie société et d’un service d’annuaire Internet d’une valeur de plusieurs millions de dollars. Le site étant devenu un annuaire impressionnant sur le web, tout le monde voulait y être référencé. Pour offrir une image plus professionnelle, les deux compères se sont mis à phosphorer pour trouver un nom plus dynamique et surtout plus en phase avec leur petite firme qui se mettait a recruter à tour de bras pour suivre les besoins d’indexation des milliers de sites. Le mot Yahoo en 1995 était sensé être le synonyme de « Yet Another Hierarchical Officious Oracle », (encore un autre annuaire hiérarchisé) mais en fait le nom du programme devait commencer par Y pour suivre la nomenclature des projets de Stanford. Par la suite, Jerry Yang, en froid avec David Filo,  a avoué que ce nom tenait à la lecture des voyages de Gulliver- qui est une parodie des fortunes et des faillites ultra rapides qui se sont faites au 19eme siècle en Angleterre . Le nom donné aux primitifs humains, particulièrement matérialistes et frustres dans le dernier voyage, est le Yahoo ( ci dessous une illustration des rencontres de Gulliver, le héros face à un Yahoo) . Difficile pour les deux compères, milliardaires en moins de 5 ans, un record,  de dire qu’ils ne se prenaient pas pour « des affreux matérialistes » sans faire de vagues dans la cotation boursière de leur entreprise.

Les pages jaunes de l’internet

« Imaginez que nous soyons en 1880 et que vous ayez lancé l’annuaire du téléphone » pouvait- on lire dans les journaux tel Wired « Pensez à Yahoo! comme les pages jaunes de l’Internet. Ils obtiennent 100 000 demandes chaque jour de personnes dans le monde à la recherche de sites et des informations sur Internet. Tout un exploit, compte tenu de ses origines » relevait CNN News. Le répertoire offrait à l’origine deux options d’inscription à son listing:.”Standard », qui était libre et gratuit, et un processus de soumission payé avec une évaluation accélérée, la  « Standard solution» qui a été ensuite abandonnée. Une commission d’examen non remboursable de 299 $ (600 $ pour les sites pour adultes) était alors nécessaire. Mais en 1998, Google a développé un algorithme pour organiser les résultats de recherche permettant de mieux identifier d’autres sites tout en les reliant à certaines pages Web. Quelques années plus tard, Google est devenu à son tour synonyme de la recherche sur Internet. A priori , gratuite et plus rapide, l’offre Google a progressé comme une trainée de poudre ne laissant à Yahoo ! qu’une petite part du marché.

Un processus de désengagement avait débuté en Europe dès 2009

Dés décembre 2009 en France, en Allemagne, en Italie et en Espagne, les utilisateurs étaient redirigés à leur version locale de Yahoo! Search pour « une expérience supérieure ». Yahoo! voulait se concentrer… La suite sur InformatiqueNews

 

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