Le premier semestre 2023 a été difficile pour Econocom et plus particulièrement le deuxième trimestre. Le chiffre d’affaires a certes progressé de 3,9% sur la période, à 1,337 milliards d’euros, mais uniquement grâce aux acquisitions intervenues en 2022 – notamment celles de Semic en Espagne et de Lydis aux Pays-Bas. En organique, les revenus sont en recul de 0,4%.

Un recul essentiellement imputable à l’activité distribution, qui fléchit de 2,8% en organique (+5,5% en pro forma) à 585 M€ – alors même qu’elle ressortait en croissance de 1,5% à l’issue du premier trimestre. Econocom justifie cette baisse de régime par une décroissance du marché en volumes – beaucoup de clients ayant décalé leurs décisions d’investissement – et un effet de base défavorable, la croissance de l’activité distribution ayant été particulièrement soutenue au premier semestre 2022.

L’activité de financement progresse de 2,8% (+0,9% en organique) à 498 M€. Une performance qui souffre là encore de la comparaison avec le premier semestre 2022, qui a été marqué par la signature de très gros contrats.

Les services sont en progression de 2,6% – purement organique – à 254 millions d’euros alors qu’ils étaient en légère décroissance au premier trimestre.

La marge opérationnelle marque clairement le pas, reculant de 60 M€ au premier semestre 2022 à 44 M€ un an plus tard, soit une baisse de 26,3%. En cause principalement, la baisse des marges sur les services (-45,8%), qui ont été impactés par l’inflation – Econocom n’a pas encore pu répercuter complètement la hausse de ses coûts – et les investissements liés aux démarrages des nouveaux contrats. Le résultat net consolidé ressort à 24,7 millions d’euros, en recul de 26,9%.

L’endettement financier au 30 juin 2023 est en hausse de 18% à 321 millions d’euros. Une hausse qu’Econocom justifie par les acquisitions d’actions propres, le remboursement de prime d’émission, les décaissements relatifs aux acquisitions – pour un montant global de 60 millions d’euros – et l’accroissement du BFR.

Malgré cette contre-performance, Econocom maintient ses objectifs 2023 de croissance de 5% de son chiffre d’affaires (2,7 milliards en 2022) et d’amélioration de son résultat net consolidé (65,3 M€ en 2022). Une confiance qui s’appuie sur de bonnes perspectives pour le deuxième semestre, aussi bien sur la distribution, que le financement et les services.

Dans sa présentation des résultats aux analystes, Econocom s’est montré également très confiant dans ses perspectives moyen-long terme. Le groupe prévoit de présenter d’ici à la fin de l’année un nouveau plan stratégique à cinq ans visant à atteindre 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires à l’horizon 2029. Une trajectoire ambitieuse qui s’appuiera notamment sur le développement de deux nouveaux métiers – l’audiovisuel via l’équipement des espaces de travail et le reconditionné – et sur la sécurisation d’importantes lignes bancaires devant lui permettre de financer des acquisitions.