L’outil de messagerie SaaS de Google n’en finit pas de susciter de nouvelles vocations. Dernière en date : celle de Pod Technologies, jeune pousse de huit salariés qui compte en faire son activité principale.

 


Signe de l’arrivée à maturité de l’offre de messagerie de Google ? Certains, en tout cas, n’hésitent plus à faire de cette dernière l’unique objet de leur activité. C’est le cas de la jeune pousse Pod Technologies, créée officiellement en janvier dernier, qui se positionne comme un intégrateur SaaS spécialisé autour de Google Apps. Outre l’inscription et l’activation des comptes auprès de Google, Pod Technologies propose des prestations de migration de l’existant, de personnalisation, de gestion, de synchronisation avec d’autres outils de messagerie et des smartphones, de hotline et de développement spécifique…

Arguant que son offre d’intégration est la moins chère du marché – environ 30% moins cher que la concurrence, selon son directeur commercial Stéphane Roux – la société n’hésite pas à mettre ses tarifs en avant sur son site. Ceux-ci sont exprimés sous forme de forfaits mensualisés sur douze ou vingt quatre mois. Pod Technologies propose ainsi un forfait tout compris (incluant l’abonnement à Google) pour 39 € par mois et par utilisateur (sur 24 mois) ainsi qu’une série de prestations à la carte à 5€ par mois et par utilisateur (sur 12 mois). Il est aussi possible de juste s’abonner à l’offre Google Apps pour 3,35 €/mois/utilisateur.

« En proposant ainsi d’étaler les paiements de nos clients, nous faisons le pari que cela contribuera à accélérer les cycles de ventes », confie Thierry Paul, président de Pod Technologies. L’intégrateur vise prioritairement les entreprises franciliennes de 50 à 500 salariés – il en a dénombré 4.500 – cible qu’il juge la plus encline à basculer vers l’offre SaaS de Google. « L’outil est génial et, depuis que Google l’a rendu compatible avec Outlook, il ne remet plus en question les habitudes des utilisateurs », juge Thierry Paul.

Faisant siennes les prévisions de Microsoft, qui estime que  les deux tiers du parc installé pourraient être renouvelés au cours des deux prochaines années, Thierry Paul évalue à 50.000 le nombre d’adresses e-mail susceptibles de migrer d’ici au début de l’année 2012 dans sa zone de chalandise. Son ambition est d’en capter 10%.

Convaincu du potentiel du marché et persuadé que la réactivité sera un atout maître, l’intégrateur emploie d’ores et déjà huit collaborateurs. Misant également sur la compétence, il s’est hâté de se certifier Google Authorized Reseller, obtenant le précieux label en un mois et demi.  Des investissements qu’il finance pour l’instant sur fonds propres en attendant de se trouver un investisseur.