Orange et Ericsson ont testé les débits, la couverture réseau et l’agrégation de fréquences en mode de duplexage fréquentiel (FDD) sur la bande 3,4 – 3,6 GHz (3,5 GHz). Autorisée par l’Arcep, cette expérimentation sur le terrain a été réalisée durant les mois d’octobre et novembre 2014 sur le réseau de l’opérateur à Bordeaux avec les équipements pré-commerciaux d’Ericsson.

La première étape de l’expérimentation avait auparavant été menée dans l’Orange Labs de Paris. L’agrégation des bandes de fréquences 3,5 GHz et 2,6 GHz ayant permis d’atteindre un débit de 300 Mbit/s, le potentiel de la bande 3,5 GHz en mode duplexage fréquentiel à améliorer la capacité des services haut débit mobile a ainsi été confirmé.

Pour la deuxième phase, les quartiers du Ponant et de Meriadeck, au centre-ville de Bordeaux, ont été équipés d’antennes compatibles avec la bande de fréquences de 3,5 GHz. Orange a ainsi pu tester une sélection de services en streaming, permettant aux équipes de contrôler en continu et durant toute la durée de l’essai les performances du réseau entre la station de base et le prototype de mobile. Les débits de données atteints ont été mesurés avant et après l’agrégation des deux bandes porteuses. Utilisée seule, la bande 3,5 GHz a atteint la performance maximale de 150 Mbit/s à une distance de 700 mètres. Agrégée avec la bande 2,6 GHz, le débit est monté jusqu’à 300 Mbit/s.

« Grâce à notre expérimentation de cette technologie FDD, nous avons prouvé qu’il est possible d’utiliser la bande 3,5 GHz dans des environnements urbains et suburbains, de façon autonome ou agrégée à une autre bande. Nous pourrons utiliser cette technologie pour fournir des services haut débit mobile pour les applications requérant un débit élevé et ainsi améliorer l’expérience utilisateur », commente dans un communiqué Alain Maloberti, vice-président, Orange Labs Networks.

Ce projet a en effet été l’occasion d’acquérir l’expérience nécessaire dans la construction des futurs réseaux multifréquence afin d’optimiser les coûts et les performances. L’un des enseignements majeurs de cette expérimentation est que le réseau existant peut être réutilisé pour établir un macroréseau de 3,5 GHz. À Bordeaux, le test a été réalisé sur la même structure de réseau actuellement utilisée pour les bandes 1 800 Mhz et 2,6 GHz.

Cette expérimentation semble confirmer les perspectives prometteuses de la technologie FDD pour la bande 3,5 GHz, qui devrait offrir aux opérateurs mobiles européens la capacité de fournir des services et applications avancés.