À partir du 1er octobre, les clients Microsoft qui souscriront des licences sur site sans software assurance ne pourront plus déployer leurs logiciels sur les clouds d’AWS, Alibaba, Google et… Azure. Microsoft vient en effet d’annoncer une modification notable de sa politique de licences s’appliquant aux offres de serveurs dédiés des grands fournisseurs de services cloud.

Historiquement, Microsoft offre la possibilité aux clients de ses licences sur site de déployer leurs logiciels sur les infrastructures externalisées des infogéreurs traditionnels. Autrement dit, les clients peuvent apporter leurs propres licences. Mais Microsoft considère que la montée en puissance des offres de serveurs dédiés des grands fournisseurs services cloud est venue brouiller les frontières entre les prestations d’hébergement des infogéreurs traditionnels et celles des fournisseurs de services cloud.

Conséquence : ses licences sur site sont de plus en plus utilisées sur des infrastructures de type cloud. Or « les offres de serveur dédié des principaux fournisseurs de services cloud sont généralement comparables à leurs offres multitenant traditionnelles en termes d’élasticité, de capacité à fournir des ressources à la demande et de paiement à l’usage », explique Microsoft dans son communiqué. Aucune raison donc de bénéficier des tarifs réservés aux infrastructures dédiées sur des infrastructures cloud aux performances potentiellement illimitées.

Les clients pourront toutefois utiliser leurs logiciels Microsoft sur des serveurs cloud dédiés s’ils souscrivent au programme software assurance. Ces modifications ne concernent que les fournisseurs de services cloud cités plus haut, à savoir : AWS, Alibaba, Google et… Azure. Rien ne change pour les autres fournisseurs de services hébergés et notamment pour ceux bénéficiant du programme SPLA (Services Provider License Agreement). On notera que le Cloud Oracle ne fait pas partie des clouds concernés par ces évolutions.Microsoft précise que les licences souscrites avant le 1er octobre ne seront pas affectées par ce changement de politique. À noter également que les clients qui basuleront leurs charges de travail d’une infrastructure sur site à une offre de serveur dédié Azure pourront bénéficier de remises substantielles (40 à 55%) en utilisant son programme Azure Hybrid Benefit.