Huit milliards de dollars, si l’on en croit TechCrunch c’est la somme qu’aurait proposé de mettre sur la table le vice-président exécutif chargé des applications et services de Microsoft, Qi Lu, pour racheter Slack. Une coquette somme si l’on songe que la société est valorisée entre 2,8 milliards de dollars et 5 milliards de dollars, selon les sources.
Mais Qi Lu et nombre d’autres dirigeants de l’éditeur estiment que le jeu en vaut la chandelle, la messagerie instantanée de la jeune pousse américano-canadienne étant selon eux supérieure à Skype, qui souffre notamment de problèmes de synchronisation des utilisateurs multiples. L’offre Slack, qui va bientôt intégrer des services voix et vidéo, revendique désormais 2,3 millions d’utilisateurs actifs chaque jour dans le monde dont 675.000 payants, contre un demi-million il y a un an. Elle compte parmi ses clients des grands noms tels que Airbnb, Dow Jones, LinkedIn, Intuit, Samsung, le Wall Street Journal ou encore la NASA.
L’éventualité d’un rachat n’était pas du goût de tout le monde à Redmond, les équipes de Skype s’y opposant très logiquement. « Chez Skype, nous sommes engagés à briser les barrières de la communication et à permettre au monde de communiquer. C’est pourquoi nous rendons Skype disponible sur différentes plateformes et nous continuons d’explorer plus de possibilités vous permettant de rester connectés », a tenu a faire savoir la division de Microsoft en annonçant l’intégration à son produit de… Slack.
La défense de Skype en interne a semble-t-il été favorablement perçue par Satya Nadella et Bill Gates qui se sont tous deux opposés au rachat de ce concurrent encombrant et ont choisi l’évolution du produit maison en s’appuyant notamment sur d’autres solutions du catalogue comme SharePoint, Yammer ou Lync. Rien ne dit d’ailleurs que l’offre de 8 milliards de dollars aurait été acceptée par le CEO et fondateur de Slack, Stewart Butterfield. Notons cependant que le Canadien et Qi Lu on tous deux travaillé chez Yahoo à la même époque. Le premier en tant que responsable de Flckr, le service photo qu’il avait fondé avant de le revendre au portail internet, le second comme vice-président responsable de l’ingénierie des moteurs de recherche et du marketing.