Les utilisateurs français de mobiles seraient moins friands de la publicité sur leur terminal mobile que les Chinois, mais davantage que les britanniques. C’est ce qui ressort d’une étude menée par Deloitte.

Deloitte a mené l’enquête dans 15 pays pour réaliser un état des lieux de la téléphonie mobile à l’occasion du Mobile World Congress qui se déroule à Barcelone (« Addicted to connectivity: perspectives on the global mobile consumer » ).

Le cabinet qui a reçu 30.454 réponses (dont au moins 2.000 dans chacun des 15 pays de l’étude) a ainsi découvert que dans l’Hexagone 80% des propriétaires de téléphones portables ignorent les publicités qu’ils reçoivent sur leurs téléphones, et seuls 16% d’entre eux réagissent à ces envois, contre 9% au Royaume-Uni. Parmi les Français qui réagissent, environ 40% visitent le site indiqué ou cherchent à en savoir plus. En Chine, la réaction des personnes interrogées serait bien plus vive et près de 20% d’entre elles achèteraient le produit ou le service vanté par la publicité.

Les auteurs de l’étude ont essayé de savoir ce qui pourrait faire réagir nos compatriotes à la publicité sur mobile. Sans grande surprise, la recherche des bonnes affaires (20% des réponses) l’emporte devant l’utilisation gratuite d’une application ou d’un jeu (17%). Suivent la publicité venant d’une marque ou d’un produit dans laquelle/lequel ils ont confiance (11%) et les publicités en rapport avec l’endroit où se trouve l’utilisateur (8%). Notons que 38% des sondés se déclarent absolument allergiques à toute publicité sur leur terminal.

Contrairement aux idées reçues, les SMS resteraient plus populaires pour communiquer que les sites de réseaux sociaux et ce même parmi les 18-24 ans. Ainsi, sur une journée, 37% des utilisateurs français de smartphones visiteraient un réseau social, 48% utiliseraient la messagerie mobile et 56% le SMS. Notons qu’en Chine, sur une population urbaine active, l’écart est encore plus marqué puisque 93% des sondés utilisent le SMS et 30% visitent les sites Internet de réseaux sociaux. Il est vrai que ces derniers peuvent faire l’objet de coupures.

Deloitte s’est également intéressé aux facteurs susceptibles d’encourager l’utilisation de services haut débit mobiles de nouvelle génération (LTE). Les deux facteurs cités sont des prix abordables (54% des sondés) et des vitesses supérieures (50 %des sondés). On s’en doutait un peu.