À l’occasion de Dell World qui s’est déroulé cette semaine à Austin, Michael Dell est sorti de sa réserve pour « tacler » HP et IBM et l’industrie du PC en proie au doute.

« Cela fait juste un an que nous avons terminé notre privatisation. Nous ne pourrions pas être plus heureux avec notre nouveau positionnement, les progrès et les performances de notre entreprise » déclarait Michael Dell lors de sa présentation d’ouverture de Dell World.

Les concurrents sont en pleine restructuration

Attaqué de toute part, l’an passé, par tous ses concurrents, lors de sa sortie de bourse qui paraissait être une preuve flagrante de la mauvaise santé de la firme, Michael Dell a tenu enfin sa revanche. En s’adressant aux clients et aux intégrateurs présents dans la conférence d’ouverture, il déclarait : « Il y a beaucoup d’agitation actuellement dans l’industrie et vous avez surement entendu parler de quelques entreprises qui se séparent de certaines de leurs activités (Ndlr : IBM) et d’autres qui se découpent en se scindant elles-mêmes (Ndlr : HP qui s’est divisé pour créer deux structures). Et vous devriez vous demander :« A qui cela profite- t-il ? Est-ce une démarche qui profite aux clients ou ses partenaires ? Non, toutes ces complications et cette perte d’énergie ne profitent qu’aux seuls actionnaires, pas aux clients ».

IBM cible de prédilection

En ce qui concerne IBM, qui a vendu ses serveurs x86 et ses PC à Lenovo, Michael renchérissait : « Pour être pertinent dans le domaine des solutions de bout-en-bout sécurisées, vous devez détenir les deux extrémités (Ndlr : à la fois les serveurs et les terminaux). Ou bien, on ne parle pas de solution complète. Pour nos clients, il est très important d’avoir une solution complète avec un seul interlocuteur responsable ».

 Vive le Cloud

 « On est en pleine révolution dans les clouds, poursuivait le PDG de la firme et un an après notre serveur VRTX qui a connu un succès nous introduisons notre serveur hyper convergent FX dans un format 2U qui simplifie l’administration du stockage et des réseaux. On a passé des accords pour le support des clouds de Microsoft, Amazon et Google. » Du coté logiciels, vis-à-vis de l’internet des objets, la firme a passé des accords avec de nombreux éditeurs comme SAP, Microsoft et Cloudera. Elle aurait déjà plus de 3000 contrats OEM avec en particulier des éditeurs de logiciels. La firme serait toujours numéro 2 des serveurs derrière HP.

Non le PC n’est pas mort

Dans le domaine des PC, Michael Dell n’en démord pas : « Le PC n’est pas mort mais il ne cesse d’évoluer et de se transformer : portables, tablette, all in one. Le marché a encore progressé en 2013 de 17% et nous avons progressé selon les chiffres d’IDC de 20%, ce qui fait que sans nous le marché US n’aurait progressé que de 0,2% mais nous bénéficions des errances de nos concurrents ». Parler des progressions est toutefois une manière de masquer le fait que la firme d’Austin n’est que le troisième fabricant de PC derrière Lenovo et HP, mais si la tendance persiste Dell redeviendra n°1 comme il l’a été plusieurs fois dans le passé.

Des chiffres parfois contestables

Dans le domaine du stockage, Dell s’est présenté comme premier vendeur mondial et utilise le volume total de téra-octets vendus en cumulé sur les capacités externes et internes de stockage sur le premier semestre 2014 devançant ainsi EMC, le roi  jusque-là incontesté du secteur. Des comptages très spécifiques jusque-là peu utilisés et qui sont remis en cause par les chiffres en CA du Gartner et d’IDC. Sur le fond, du fait de la privatisation de la firme et de l’absence de publication de chiffres il sera difficile de comparer les résultats de Dell vis-à-vis de ses concurrents. Seuls les chiffres des cabinets d’études de marché comme le Gartner seront à même de nous éclairer. Mais pour l’instant , Michael Dell sourit, après une année 2013 épouvantable, il tient sa revanche. La presse américaine parle de 15 000 licenciements sur les 110 000 employés de la firme dans le monde. Interrogé sur le sujet après quelques secondes d’hésitation celui-ci déclarait.  » On licencie dans les secteurs qui ne sont plus rentables et l’on embauche dans ceux qui sont profitables, cela ne change pas ».

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