Autofinancé depuis sa création, le spécialiste français de la gestion de contenus marketing fait le choix de l’adossement industriel pour poursuivre son développement. Il vient de rejoindre le Norvégien Papirfly, spécialisé lui dans la gestion d’image de marque.

Société de 70 personnes réalisant 7 M€ de chiffre d’affaires annuel, Keepeek a développé une plateforme SaaS qui permet aux entreprises de collecter, d’organiser et de diffuser leurs contenus marketing vers leur écosystème créatif (agences, filiales, etc.).

Positionnée au départ sur des problématiques purement communication, sa plateforme a progressivement élargi son champ d’intervention. Elle a notamment été adoptée par des acteurs du e-commerce comme La Redoute pour alimenter leurs sites en images ou par le Muséum national d’histoire naturelle pour la gestion de son patrimoine numérique. Aujourd’hui, Keepeek compte des clients dans de nombreux secteurs d’activité, tels l’industrie (Stellantis, Renault, Airbus…), la grande distribution (Intermarché, Auchan, Système U…), les cosmétiques (Yves Rocher)…

L’entreprise s’est illustrée dernièrement par la vigueur de sa croissance, qui lui a valu de rejoindre cette année le classement des champions de la croissance publié par LesEchos. Elle a ainsi doublé son chiffre d’affaires entre 2018 et 2022, avec une croissance moyenne supérieure à 20% par an.

Née sur fonds propres, l’entreprise n’a jamais levé de fonds. Une situation qui a fini par devenir un handicap sur un marché en voie de consolidation convoité par des concurrents surfinancés, explique en substance Thomas Larzillière, PDG de Keepeek. D’où le choix de devenir la filiale française de Papirfly, groupe de 300 personnes, implanté dans sept pays, réalisant 40 M€ de chiffre d’affaires

Un choix guidé par les complémentarités entre les deux sociétés. Thomas Larzillière en voit au moins deux majeures. L’une est fonctionnelle. Le métier de Papirfly étant de s’assurer que la création des contenus est conforme à l’image de marque de l’entreprise cliente, il avait jusqu’à présent peu investi sur son outil de gestion de contenus. Keepeek va lui apporter un outil de gestion de contenus beaucoup plus élaboré que celui qu’il utilisait jusqu’à présent.

L’autre complémentarité est géographique : Présent en Norvège, en Grande-Bretagne, en Suède, au Danemark, en Allemagne, en République Tchèque et aux USA, Papirfly était absent de France. Keepeek lui apporte donc une huitième implantation dans un pays stratégique. À l’inverse, pour Keepeek, c’est l’opportunité de se développer à l’international, rapidement et à moindre coût.

Thomas Larzillière reste aux commandes de Keepeek dont il continuera d’assurer le développement de manière autonome. À ce titre, Keepeek devrait poursuivre le déploiement de son réseau d’intégrateurs entamé il y a un an et confirmer les partenariats déjà signés avec Ekino, Graphic Alliance ou Numendo. Il assurera en parallèle le développement de Papirfly en France. Les deux produits devraient rapidement converger.