Après Centrale Paris et l’Itin, l’école d’ingénieurs parisienne Isep pousse ses pions sur l’échiquier du cloud, avec un cursus diplômant bac+5 organisé en alternance. Ouverture à l’automne prochain.

 

Deux axes – technique et fonctionnel – structurent le contenu du mastère spécialisé dédié au cloud computing et au SaaS dont la première promotion sera accueillie à l’Isep à mi-octobre 2012. Mais à coup sûr, c’est l’axe fonctionnel qui attire l’attention, de par la couverture « transversale» qu’il propose à l’égard des changements induits dans la consommation informatique des entreprises. Cela va de la gestion du sourcing, jusqu’au suivi de la satisfaction du client, en passant par la gestion d’équipes et de crises, ou la maîtrise des aspects légaux, réglementaires, contractuels ou financiers. Autant dire que ce cursus d’un an (ou deux ans) cible la préparation de managers de projet cloud, de responsables de services (infrastructures, qualité, production), voire de DSI.

 

Organisé selon la formule de l’alternance (350 heures, soit 46 jours de cours en présentiel), le cursus inclut des projets à mener en entreprise et une soutenance de thèse en fin de parcours. Il se veut en prise directe avec les problématiques soulevées par l’irruption du cloud dans les pratiques des directions des systèmes d’information et/ou des métiers utilisateurs. Mais aussi dans celles des fournisseurs, prestataires et éditeurs. Avec études de cas et jeux de rôles : dans le contexte du sourcing par exemple, une moitié de la promo joue la partie client, l’autre celle du prestataire ; ou encore, dans le contexte du SaaS, une approche de la facturation et de son évolution dans le temps vues, là aussi, des deux côtés, fournisseur et client. Aux partenaires entreprises (Orange, Thales, Microsoft, Oracle) impliquées dans ce cursus s’ajoutent les clubs Eurocloud et le chapître français du CAS (Cloud Security Alliance).

 

Cursus en alternance, certifiant ou diplômant

 

Pour rappel, deux autres formations pour spécialistes du cloud computing ont été lancées cette année. Et diversement accueillies. Pour le duo Centrale Paris Formation Continue et Global Knowledge, le cursus certifiant (dix modules en 21 jours répartis sur un semestre) « Architecture et Cloud Computing », qui devait accueillir en janvier sa première promo et prévoyait un flux d’une centaine de stagiaires pour 2012, a modestement débuté avec huit professionnels en mars. Le coût y est pour beaucoup (17 000 euros), même revu à la baisse et même couvert en partie par les fonds de formation (financement OPCA, utilisation des crédits DIF). Une réflexion est engagée pour ouvrir plus largement la cible de cette mise à niveau (jusqu’alors architectes de système d’information, consultants) à d’autres profils.

 

Du côté de l’école d’ingénieurs Itin (Cergy Pontoise), le projet de cursus de deuxième année de master (bac+5) annoncé pour la rentrée de septembre 2011 et mis sur pied avec le prestataire Neocles (entré depuis dans le giron d’Orange Business Services) a fait long feu, faute d’étudiants. En revanche, en première année de master M2I (Manager Ingénierie Informatique), année de spécialisation technique, 25 étudiants parmi les 120 étudiants de cette promo, suivent l’option « cloud computing ». Là aussi en alternance (contrat d’apprentissage ou contrat de professionnalisation), cinq semaines à l’école (700 heures par an), huit semaines en entreprise. Sans problème pour trouver un point de chute en entreprise : « la demande de compétences est forte de la part des entreprises », confirme Philippe Picard, coordinateur pédagogique de l’Itin.

 

A l’Isep (département formation continue), l’admission prévue à niveau bac+5 ou bac+4 avec expérience laisse également la porte ouverte aux professionnels de niveau bac+2 (régime dérogatoire selon des critères précis, de façon à contourner, selon les termes des organisateurs de ce cursus, « la fastidieuse démarche de VAE, validation des acquis par l’expérience »). Le processus d’inscription est ouvert dès à présent (coût du cursus 9950 euros, financement possible par les fonds de formation, Fongecif, OPCA, etc) pour un début de « scolarité » le 18 octobre.

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