Compufirst s’insère résolument dans l’écosystème Cloud en annonçant un catalogue d’une douzaine de services SaaS. Assez classiquement, le revendeur Web montpellierain propose l’offre bureautique Office 365 de Microsoft, la solution de la comptabilité Sage One, un service de messagerie (Zimbra), de la sauvegarde (Veeam Cloud Connect et une offre en marque blanche basée sur la solution SVault d’AGS Backup), du partage de fichiers (DropBox Business et une offre d’origine Numvision fournie en marque blanche), du monitoring informatique (RG Supervision), de la sécurité (Eset Antivirus), du management de mobilité (Microsoft EMS), de la visioconférence et un service de communication unifiée (opérés en marque blanche par Elit Technologies sur la base de technologies Vidyo et Cisco).

Le revendeur a également composé trois packs (« mobilité », « créer son entreprise » et « sécuriser ses données ») regroupant plusieurs de ces offres sous un seul engagement contractuel et une seule ligne de facturation.

Il lui aura fallu deux ans de travail pour finaliser ce premier catalogue de services SaaS. Le temps nécessaire pour adapter son système d’information à la facturation à l’usage ; mettre en place les process d’audit et de qualification des fournisseurs de services ; rédiger ses contrats ; mettre au point un régime assuranciel ; négocier les termes commerciaux et marketing avec les fournisseurs… et éprouver ses processus internes en recrutant une cinquantaine de clients tests.

Trois à cinq nouveaux services devraient être qualifiés au cours des trois prochains mois et rapidement une dizaine de packs devraient coexister.

À l’exception de Dropbox et de son offre de communication unifiée (dont la mise en œuvre implique des projets complexes), toutes ces offres sont sans engagement. Pour Lionel Vargel (photo), CEO de Compufirst, toute tentative d’enfermer les clients est en effet inutile, la clé du succès se situant plutôt dans le conseil et dans sa capacité à accompagner les clients dans la mise en œuvre de leurs solutions. Cela explique aussi d’une certaine façon pourquoi ces services ne sont pas encore souscriptibles en ligne : alors que l’acquisition des clients transite à 100% par Internet et qu’il est possible d’acheter en ligne la plupart des références du catalogue, le revendeur continue de générer 96% de son activité par téléphone. Il est toutefois est prévu que la souscription en ligne soit disponible dans un délai de six mois.

Compufirst mise beaucoup sur le SaaS pour faire décoller ses services récurrents, très générateurs de marge. Aujourd’hui constitués essentiellement de contrats coût à la page et de services de supervision de la performance des infrastructures IaaS de ses clients, ces services récurrents pèsent déjà 10% de sa marge totale. En 2020, ils pourraient contribuer pour la moitié de sa profitabilité. Un objectif auquel le revendeur espère parvenir sans sacrifier la croissance de son activité traditionnelle de vente de produits et d’infrastructures IT. Une croissance qui s’est encore inscrite dans une dynamique à deux chiffres sur l’exercice qui s’est achevé fin juin : les facturations ont atteint 17,9 M€ (avec un effectif de 35 personnes), à comparer aux 16,3 M€ de l’exercice précédent.