Après une année 2014 marquée par une croissance de 100% de ses facturations, l’éditeur de la solution de messagerie et de communication unifiée open source BlueMind devrait clore son exercice fiscal fin mars sur une croissance plus modeste de 25% à 1 million d’euros de chiffre d’affaires. Une année essentiellement occupée à préparer l’avenir. L’éditeur a ainsi consacré beaucoup d’énergie à consolider son réseau de distribution. Les partenariats dormants ont été stoppés et une douzaine de nouveaux partenaires – parmi lesquels YellowNetworks, FullSave, CapLaser, PICA, Savoir-faire Linux France, Téïcée, 365 IT, Smile Côte d’Ivoire – sont venus renforcer les historiques tels AlterWay, Smile, Teclib’. Ce qui porte à 25 le nombre de partenaires activés en France et à l’étranger. Et le recrutement devrait se poursuivre en 2016 : l’éditeur revendique une cinquantaine de demandes de partenariats en cours dont une dizaine en discussion avancée.
Pour accompagner cette inflation, l’éditeur a renforcé son équipe partenaires. Un nouveau directeur des partenariats, Adrien François (un ex-Teclib’), a succédé en novembre dernier à Denis Amoros, qui a quitté l’entreprise. Il travaille en binôme avec Estelle Martinez qui a autorité sur le grand Sud-Ouest l’appui du commerce et de l’avant-vente. À l’étranger, des correspondants par pays ont été mis en place. L’éditeur indique également avoir prévu de mettre en place une mallette d’outils techniques, marketing et commerce au sein de l’espace partenaire du nouveau site qu’il prépare pour ce trimestre.
Un nouveau site qui fera la part belle à l’écosystème de BlueMind, souligne Pierre Baudracco, président de BlueMind. « Nous représentons pour beaucoup d’intégrateurs ou hébergeurs une alternative crédible face à des éditeurs qui ont tendance à internaliser l’hébergement de leur propre solution. Et nous permettons aux offreurs cloud et hébergeurs de proposer une solution française et souveraine de bout en bout (y compris au niveau du code) ce qui est de plus en plus décisif pour les clients. »
Au-delà de l’effort consenti dans le réseau de distribution, BlueMind a également investi dans la conquête de nouveaux clients. L’éditeur indique que son parc client a doublé en 2015, pour approcher les 200 comptes en production – parmi lesquels des ministères (Intérieur…), des mairies (Saint-Ouen, Bagneux, Périgueux…), des conseils départementaux, des centres hospitaliers, des universités, laboratoires et centres de recherche (INSA de Toulouse, CNRS…) et des comptes privés (Weishardt, Mecaprotec, groupe Gagneraud, Jardel, Allibert Trekking, Que Choisir…)
Mais l’éditeur s’est surtout concentré sur le développement de sa prochaine version majeure 3.5, qui sortira en version beta d’ici quelques semaines. Parmi les nouveautés annoncées : l’intégration de la gestion des tâches, la gestion des pièces jointes et documents dans les outils de partage de fichiers web, le partage d’agendas externes, une refonte et une optimisation du modèle de données et des API, une extensibilité des interfaces utilisateurs et de nombreuses améliorations générales.
La société, qui compte une petite vingtaine de collaborateurs (+4 en 2015), prévoit de nombreux recrutements sur 2016 : développeurs java, intégrateurs BlueMind, ingénieurs support/Devops, ingénieurs avant-vente. Et elle est sur le point de mettre en place une nouvelle identité visuelle à l’occasion du lancement de son nouveau site Internet.
Quant à l’affaire de contrefaçon qui l’oppose à Linagora depuis près de deux ans (six ou sept procédures sont en cours), elle n’a toujours pas été jugée sur le fond. Mais l’éditeur se dit confiant sur son issue favorable.