Est-ce la fin du feuilleton Altis ? Le fabricant de semi-conducteurs détenu par IBM et Infineon serait racheté par Yazid Sabeg, actuel président du conseil d’administration de l’entreprise Communication et Systèmes, et commissaire à la Diversité et à l’Egalité des chances, lequel apporterait 40 million d’euros, le Fonds stratégique d’investissement (FSI) contribuant de son côté à hauteur de 30 millions.

D’autres investisseurs – dont le conglomérat russe Sistema – débourseraient 20 millions tandis qu’IBM accorderait 80 millions. Enfin, des prêts bancaires à hauteur de 30 millions, garantis par Oséo, permettraient de boucler l’opération qui se monte à 200 millions d’euros. Le projet prévoit le départ de 400 personnes. La balle est à présent dans le camp des représentants syndicaux, qui doivent se prononcer avant le 31 juillet.

Sur son blog, la CFTC lance une consultation auprès des salariés. « Les informations ne sont pas suffisantes pour nous permettre de croire à un projet industriel viable. Faut-il prendre le risque de refuser ce projet et devenir responsable de la fermeture du site ? Cela vous appartient à vous de choisir », peut-on y lire.

Dans un communiqué, le ministre chargé de l’Industrie, Christian Estrosi se dit de son côté « très heureux qu’à l’issue de plusieurs mois d’intenses travaux, une offre ferme de reprise d’Altis permettant de préserver 900 emplois sur le site, ait pu être présentée en comité d’entreprise ».