Le CE du centre de compétences français de HP s’inquiète de l’érosion de l’emploi au sein de la filiale. Il vient de faire jouer son droit d’alerte pour obtenir un état des lieux détaillé.

 

Les représentants des salariés du centre de compétences France de HP tirent la sonnette d’alarme. Selon eux, 100 à 200 personnes (sur un effectif de 2200) seraient actuellement sans affectation réelle. Parmi eux un cinquantaine de personnes, dont l’emploi a été supprimé au cours des deux précédents plans sociaux, attendent toujours d’être repositionnés sur un nouveau poste.

Des chômeurs internes qui ont d’autant moins de chances de retrouver une affectation que le nombre d’emplois a tendance à diminuer. Les élus estiment ainsi à une cinquantaine le nombre de postes ayant disparu au cours des dix-huit mois. Des chiffres qui restent estimatifs, la direction des ressources humaines n’étant pas en mesure, estiment-ils, de leur fournir une cartographie détaillée des emplois et des affectations au sein de la filiale. C’est donc pour qu’un expert l’établisse à sa place que le comité d’entreprise vient de déclencher une procédure d’alerte.

Les élus craignent en effet que cette érosion rampante des postes ne débouche sur un nouveau plan social dès l’orée 2012, lorsque le moratoire qui empêche de nouveaux licenciements sera éteint. Une fatalité que les instances représentatives combattent fermement, soulignant que HP France, la filiale commerciale de HP, a réalisé 130 embauches nettes en 2010. « Il y aurait moyen de gérer autrement les emplois et les compétences, notamment en retissant des liens avec l’écosystème local ou en défendant mieux nos expertises au sein du groupe, ajoute un élu. Au lieu de cela, on laisse s’installer une logique de casse qui n’offre pour seule perspective que d’attendre le prochain plan social ».

Aujourd’hui, des quatre principales activités de HP CCF, le pôle logiciels pour le secteur des télécoms est le plus impacté par l’érosion des emplois. Mais la volonté du groupe de réduire ses coûts de gestion des pièces détachées devrait également avoir une incidenceen termes d’emploi à court terme sur le pôle support de la division PSG. Les services d’infogérance et de support sont moins concernés.