Cette année le cloud public franchira allègrement le cap des 200 milliards de dollars. C’est ce que prévoit Gartner qui annonce pour celui-ci une croissance de 17,2%, passant ainsi de 178 milliards de dollars en 2015 à 208,6 milliards de dollars en 2016. Avec +42,8%, le plus fort contributeur de cette croissance sera l’IaaS. Quant au SaaS, il va croître de 21,7% pour atteindre 38,9 milliards de dollars. « La progression du cloud public provient du fait que les organisations économisent 14% de leur budget en l’adoptant », commente dans un communiqué Sid Nag, directeur de recherche chez Gartner. « Toutefois, l’aspiration à utiliser les services cloud dépasse l’adoption actuelle. Il ne fait aucun doute qu’il y un grand appétit au sein des organisations pour les services cloud, mais il leur faut encore relever des défis pour entamer leur migration. Même avec une prévision de croissance élevée, un grand nombre d’organisations n’ont toujours pas de plans pour utiliser les services cloud »

Selon le cabinet d’études, le principal levier de l’adoption du cloud public est la modernisation de l’IT, devant la réduction des coûts, l’innovation, l’agilité et d’autres avantages. Les freins à l’adoption, il faut toujours les chercher du côté du côté de la sécurité et de la confidentialité des données, et ce en dépit des bons résultats obtenus en termes de sécurité par les principaux fournisseurs de services cloud et les efforts de transparence consentis par ces derniers. « Notre position sur le sujet est claire : les services de cloud public proposés par les principaux fournisseurs du marché sont sûrs. Le vrai défi aujourd’hui est d’utiliser les services de cloud public de manière sécurisée », précise de son côté Ed Anderson, vice-président chargé de recherche au cabinet.

Actuellement, la majorité des organisations combinent les services cloud de plusieurs fournisseurs constate Gartner qui estime que parallèlement à la croissance enregistrée par le cloud public, le cloud privé et les services de cloud privé hébergés vont eux aussi poursuivre leur progression, du moins jusqu’en 2017. Tout ceci va nécessiter la coordination des scénarios hybrides conclut le cabinet, qui voit là l’opportunité pour les fournisseurs de proposer des offres de cloud hybride collant à ces besoins.