Dans un long entretien accordé à nos confrères du MagIT, le PDG de Colt, Michel Calmejane, s’insurge contre les différentes taxations telles que la taxe sur la copie privée, la taxe sur la publicité  ou le soutien à l’industrie des programmes audiovisuels (COSIP) imposées aux seuls opérateurs.


Taxations qui représenteraient 1,2 milliard d’euros, soit 10% des bénéfices du secteur. Michel Calmejane, qui ne demande pas l’abandon des taxes en soi, souhaite plus d’équité. « Lorsque l’on regarde l’écosystème global, l’infrastructure réseau ne pèse que moins de 20 % de la valeur d’un service. Le reste est fourni par l’infrastructure informatique, les fournisseurs de services type Facebook, Google… et les contenus. Pourtant les opérateurs sont aujourd’hui les seuls qui sont taxés. Des acteurs comme Facebook, Amazon ou Apple se localisent en fonction de la fiscalité et échappent à ces taxes tout en délivrant leurs services en France. »


Dans la même interview, le patron de la filiale de l’opérateur britannique dénonce également le projet d’un cloud à la française, tel qu’il se décline aujourd’hui dans le projet Andromède.

« Pour nous il s’agit d’un éléphant blanc qui n’est pas adapté aux besoins modernes. Et c’est aussi une insulte à des acteurs qui ont pris des risques comme OVH ou Ikoula, qui n’ont pas attendu ces millions (NDLR : l’Etat à promis une participation de 135 millions d’euros via la Caisse des dépôts) pour investir dans le cloud en France. »