L’intégrateur et ses filiales ont subi de plein fouet les effets de la crise faisant plonger le groupe dans le rouge. On constate toutefois un redressement significatif au cours des derniers mois.

Le groupe TR Services confirme pour son exercice 2009-2010 clos le 31 mars, un chiffre d’affaires de 44,14 millions d’euros, en progression de 13% par rapport à l’exercice 2008/2009. Le second semestre enregistre à lui seul une croissance de 21,4% par rapport à la même période de l’exercice 2008/2009, le chiffre d’affaires passant de 19,22 millions d’euros à 23,33 millions d’euros. Toutefois, ce résultat est dû essentiellement à la croissance externe réalisée à la fin de l’exercice précédent (rachats d’ATTI, de Vobiscom et de Datcom). A périmètre constant le chiffre d’affaires subi d’ailleurs un recul de 2,6%.

Cette progression significative du chiffre d’affaires n’empêche toutefois pas une dégradation des résultats. Ainsi, le résultat opérationnel courant, normes IFRS, est négatif de 1,598 million d’euros avec un résultat opérationnel négatif de 1,869 million d’euros et un résultat net négatif de 2,482 millions d’euros.

Le ministère des Affaires étrangères, le ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi ainsi que la Mairie de Paris, qui représentent une part significative du chiffre d’affaires du groupe, ont différé leurs projets et leurs commandes pendant plusieurs mois, impactant le chiffre d’affaires en fin d’exercice explique la société dans un communiqué. Cette dernière a par ailleurs intensifié sa réorganisation générant des coûts de restructuration de l’ordre de 0,255 millions d’euros, classés en résultat opérationnel non courant.

Les filiales du groupe, ont été très impactées par la crise économique. Artelcom a ainsi subi une dégradation de son chiffre d’affaires, aggravée par la la déconfiture de Nortel, principal générateur d’affaires. Heureusement, la reprise du Canadien par Avaya a permis de relancer l’activité commerciale depuis le début du deuxième semestre. Selon TR Services la perte conjoncturelle du chiffre d’affaires devrait donc disparaître du prochain exercice fiscal.

Les actions entreprises par le groupe (renforcement du pôle commercial et de l’expertise technique, redynamisation de l’activité courant faible dont le chiffre d’affaires était en baisse structurelle depuis plusieurs années) ont déjà eu un impact positif sur le résultat opérationnel au cours du dernier semestre permettant de réduire la perte opérationnelle, celle-ci passant de 1,35 million d’euros au premier semestre à 0,52 million d’euros au semestre suivant.

Le groupe table à présent sur une forte progression des prises de commandes et du chiffre d’affaires pour l’exercice en cours.