L’opérateur a dépassé les 10 millions de clients mobiles et compte désormais 311.000 clients ADSL, une progression bénéfique pour le CA. Il souhaite à présent participer au déploiement d’une fibre mutualisée.

 

Bouygues ne s’en tire pas trop mal. Son exercice 2009 se termine avec un chiffre d’affaires en hausse de 5% à 5,37 milliards d’euros. Toutefois « en raison des coûts liés aux performances commerciales, au développement du fixe, aux nouvelles taxes et redevances et à la baisse du différentiel des terminaisons d’appel » l’Ebitda recule de 4% à 1,344 milliard d’euro, le résultat net chutant pour sa part de 12% pour se stabiliser à 471 millions d’euros.

Côté clientèle, les nouvelles sont plutôt bonnes : 758.000 nouveaux clients mobiles lui permettent de dépasser les 10 millions d’utilisateurs (10,36 millions très exactement). Quant à l’ADSL il se développe particulièrement grâce à l’offre Ideo (téléphone, ADSL, télévision et téléphonie mobile, le tout en illimité). Résultat : 311.000 clients ADSL en boîte.

L’opérateur ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin puisqu’il envisage de lancer au printemps une offre à 100 Mbit/s à travers le réseau fibre de Completel/Numericable. Une simple étape semble-t-il puisque Bouygues veut participer au déploiement de la fibre. Un projet sur lequel travaille une soixantaine d’ingénieurs. Martin Bouygues préconise désormais la mutualisation. Il est d’ailleurs prêt à saisir le conseil d’Etat pour contester les règles imposées par l’Arcep. « Déployer 4 fibres dans les immeubles alors qu’on ne sait même pas en saturer une seule est inutile et coûtera 5 milliards d’euros. C’est comme si on demandait aux opérateurs d’électricité de créer des réseaux parallèles », s’est insurgé le PDG du groupe qui a plus que jamais le sens de l’économie.

La mutualisation est une stratégie déjà appliquée dans le domaine de la mobilité où l’opérateur partage des ressources avec Orange et SFR.