Microsoft peine encore à produire des chiffres sur la pénétration de Windows 7 dans les entreprises. Yves Tapia, responsable national de l’offre poste de travail chez Sogeti, atteste qu’il y a bien engouement.


Channelnews : Avez-vous l’impression que vos clients sont enclins à déployer Windows 7 en interne ?


Yves Tapia : Incontestablement. La plupart des grands comptes avec lesquels nous travaillons ont déjà décidé de l’adopter et bien souvent ils ont démarré le travail de préparation. Certains en sont même déjà à déployer. Mais la majorité a planifié le coup d’envoi du déploiement à partir de janvier 2011.

Quand ont-ils pris la décision de migrer ?


Yves Tapia : La beta de Windows 7 s’est arrachée en téléchargement et beaucoup ont pris la décision de migrer avant même la disponibilité effective du produit dès lors qu’ils ont pu vérifier que ce nouvel OS était à la hauteur de leurs attentes. Il faut se rappeler qu’il y avait déjà une attente forte à la sortie de Vista. La déception engendrée par ce dernier a entraîné un report des projets qui se cristallisent aujourd’hui sur son successeur.

Pourquoi ce délai entre la décision et le déploiement effectif ?


Yves Tapia : Il y a un important travail de préparation à réaliser. Une étape que nous désignons par le terme « étude de cadrage » dans le cadre de l’accompagnement à la migration que nous proposons à nos clients. Cela consiste à vérifier la compatibilité des applications existantes, des matériels, du navigateur Internet et du fonds documentaire. A partir de là, nous évaluons le nombre de postes à renouveler et les éventuels évolutions d’infrastructures serveurs à prévoir. Puis, nous déterminons le coût et nous proposons un calendrier.

Pensez-vous que le rythme de migration vers Windows 7 sera plus rapide que pour ses prédécesseurs ?


Yves Tapia : Le cadencement du déploiement dépend essentiellement de la politique de renouvellement du parc de chaque entreprise et des moyens qu’elle souhaite y consacrer. J’aurais tendance à dire qu’il n’y aura globalement pas de différence avec le passé sur ce plan.

Dans quelle mesure la virtualisation des postes de travail a incidence sur les projets de migration vers Windows 7 ?


Yves Tapia : Dans les études d’impact que nous menons, il y a un volet sur la virtualisation. Il est important de savoir à l’avance si le master devra tourner en environnement virtualisé car cela correspond à une licence différenciée chez Microsoft.

Dans quelle proportion vos clients vont virtualiser leurs postes de travail ?


Yves Tapia : C’est impossible à dire et encore une fois très variable selon les cas. Les facteurs clés de la décision de virtualiser ou non sont le métier de l’entreprise, le coût de la technologie choisie et sa maturité. Les postes de travail virtualisés se justifient pleinement pour les salles de formation, les call center… partout où ils sont fortement standardisés.