Premier bilan positif pour Jiliti, l’ex-entité maintenance d’infrastructures d’Econocom qui a pris son indépendance il y a un peu plus d’un an. Société de 450 personnes, réalisant 86 M€ de chiffre d’affaires annuel et à la rentabilité proche de 10% lors de son départ du groupe Econocom, Jiliti affiche un an plus tard 520 collaborateurs un chiffre d’affaires en croissance de 5,3% (soit 90,5 M€) et une rentabilité supérieure à 10%. Dans le même temps, le nombre de ses clients s’est étoffé (pour dépasser les 3.700) et, conformément à ses ambitions, l’entreprise a entamé son déploiement international en s’implantant cet été aux Etats Unis, en Autriche et en Italie (via le rachat de son principal partenaire sous le nom de Prime Service).

La croissance de 5,3%, qui s’entend sur le périmètre de la filiale française, a été réalisée à effectif constant, précise Stéphane Hascoët, président de Jiliti. L’entreprise a bénéficié de gains de productivité liés à la refonte (presque achevée) de son système d’information – elle a adopté Salesforce pour sa production, Sage pour ses finances et Lucca pour sa gestion des ressources humaines. Elle a aussi tiré les fruits du succès de sa stratégie de massification de ses contrats de maintenance. Initiée peu avant son indépendance, cette stratégie a permis de raffermir les volumes de chiffre d’affaires par contrat tout en fidélisant les clients en leur garantissant des économies tarifaires.

Autre source de croissance : les services managés. Relativement nouveaux dans son mix, ils connaissent un essor rapide, portés par le développement des projets d’intégration. En effet, devant l’accélération de la migration des clients vers le Cloud au cours de trois dernières années, Jiliti a progressivement étendu son champ d’intervention au conseil en transformation, aux services hébergés, à la gestion de projets et, en bout de chaine, aux services d’exploitation. « Aujourd’hui, Jiliti est capable de prendre en charge l’ensemble du cycle de vie des infrastructures », assure Stéphane Hascoët. Selon lui, les services hors maintenance représentent déjà 20% de l’ensemble des revenus et vont continuer à prendre un poids grandissant. À terme, les services managés devraient atteindre un chiffre d’affaires équivalent à celui de la maintenance, estime-t-il.

Mais si l’activité traditionnelle a tendance à reculer sur la partie serveurs sur sites, elle reste stable sur la partie stockage et est même en légère croissance sur les équipements réseaux qui sont en recrudescence du fait des nouveaux modes de travail. Surtout, la société voit poindre de nouveaux relais de croissance : outre les services managés et le Cloud comme on l’a vu, l’informatique de périphérie (Edge computing) prend son envol, selon Stéphane Hascoët.