Le SDDC (software defined data center) est crucial pour l’évolution à long terme de l’entreprise numérique agile. Toutefois elle n’est pas la meilleure solution pour l’ensemble des départements IT, du moins actuellement, affirme Gartner dans un document consacré à ce sujet.

 » Les responsables des infrastructures et de l’exploitation (I&O) doivent bien évaluer le dossier. les meilleurs cas d’utilisation et les risques du SDDC « , y affirme Dave Russel, analyste au cabinet.  » A cause de son manque de maturité actuelle, le SDDC est plutôt destiné aux organisations visionnaires disposant d’une expertise avancée en matière d’ingénierie et d’architecture I&O. « 

Un SDDC est un datacenter dans lequel l’infrastructure est virtualisée et délivrée en tant que service. Cela nécessite un niveau accru d’automatisation et de flexibilité qui renforce l’agilité commerciale. Cette dernière nécessite de son côté une adoption accrue des services cloud et implique des approches modernes en matière d’informatique telles que le DevOps. Aujourd’hui, la majorité des organisations ne sont pas prêtes à se lancer dans l’aventure et doivent procéder avec précaution estime le cabinet.

Malgré tout, en 2020, les capacités programmatiques du SDDC feront partie des exigences des trois-quarts  des 2.000 entreprises qui dans le monde souhaitent mettre en place une approche DevOps et un modèle de cloud hybride croit savoir Gartner.

 » Les responsables I&O ne peuvent pas se contenter d’acheter un datecenter virtualisé clé en main à un fournisseur « , explique Dave Russel.  » Ils doivent avant tout essayer de comprendre pourquoi ils en ont besoin pour leur activité. Ensuite, il devront déployer, orchestrer et intégrer de nombreux éléments provenant probablement de différents fournisseurs. De plus, hormis beaucoup de travaux de déploiement, il leur faudra de nouvelles compétences et un basculement culturel du département IT afin d’assurer que cette approche apporte des résultats significatifs à l’entreprise « , prévient l’analyste. Le meilleur moyen d’améliorer les compétences est, selon lui, de lancer un petit projet de cloud public et de donner l’opportunité aux architectes SI d’e s’informer auprès des autres entreprises engagées dans un processus de virtualisation totale.

Une des principales difficultés pour les responsables I&O  réside dans le choix du meilleur moment pour basculer. Ce moment peut venir plus tôt que prévu pour certaines organisations. Un bon moyen de s’y préparer consiste a lancer un projet de virtualisation limité.  » Le stockage virtualisé peut être un point de départ à condition que ses fonctionnalités apportent un plus par rapport  aux solutions traditionnelles « , estime Dave Russel.

Le choix de l’open source ou d’une plate-forme de gestion dans le cloud peut aider les organisations à réduire le verrouillage des fournisseurs sans toutefois l’éliminer totalement dans la mesure où il n’y a pas de standards universels, notamment en matière d’APIs.  » Reconnaissons qu’adopter le SDDC signifie changer un verrouillage hardware contre un verrouillage logiciel. Il faut donc choisir consciencieusement le type de verrouillage le plus approprié en ayant toutes les cartes en main « , conclut l’analyste.