Gaia-X, la plateforme de cloud européenne alternative à celles des fournisseurs de cloud américains n’intéresse pas que les acteurs du Vieux Continent. Bien au contraire, on y trouve deux Chinois – Alibaba et Haier CosmoPlat – ainsi que de plus en plus d’Américains. Tous les grands ou presque de l’IT y sont : Microsoft, Amazon, Oracle, Cisco. Y manquait encore Salesforce. C’est désormais chose faite, le roi californien du CRM a rejoint lui aussi le cloud souverain lancé en juin dernier par les gouvernements allemand et français.

« La pandémie mondiale est un accélérateur de la transformation numérique de notre société. Alors que les entreprises européennes s’adaptent au changement, il est impératif que notre avenir numérique soit construit sur des valeurs communes. La confiance et l’innovation sont deux des valeurs fondamentales de Salesforce, et elles sont également la pierre angulaire de GAIA-X, un effort multipartite pour la création d’une infrastructure numérique pour l’Europe », annonce Salesforce sur son blog, insistant sur le fait qu’une infrastructure numérique fiable doit être au centre de la reprise et de la croissance numérique de l’Europe.

Pour l’éditeur, pas de raison d’ailleurs qu’il en soit exclu. « Notre priorité absolue est la sécurité et la confidentialité des données que nos clients nous confient. Cet engagement est attesté par notre programme complet et transparent de protection de la vie privée et de sécurité, qui comprend des certifications tierces clés telles que C5 en Allemagne et ASIP Santé en France », affirme-t-il.

Salesforce est par ailleurs un membre actif des groupes de travail mis en place par la Commission européenne, réunissant des acteurs du cloud pour traiter notamment des sujets tels la protection des données, la portabilité des données et la cybersécurité.

En 2015, la firme de San Francisco a obtenu l’approbation des autorités européennes pour ses règles BCR (Binding Corporate Rules) visant à faciliter les transferts internationaux des données personnelles de l’UE. Ces règles ont été modifiées en 2018 pour se conformer au RGPD.

Cela dit, comme tous les autres membres non-européens, Salesforce ne pourra pas siéger au conseil d’administration. Pour le moment,  l’entité basée à Bruxelles, est dirigée par 22 membres fondateurs : 11 Allemands et 11 Français, mais devrait logiquement mieux refléter l’ensemble de l’organisation qui compte désormais 180 membres très majoritairement européens.