Pour le second trimestre consécutif, IBM a présenté des résultats en hausse et supérieurs aux attentes. Une situation qui tranche avec les 4 trimestres consécutifs de baisse du précédent exercice. Avec Arvind Krishna, comme nouveau patron à sa tête depuis un an, le géant technologique semble à la fois profiter de la conjoncture plus porteuse et de ses efforts de transformation.

A 18,75 milliards de dollars, son chiffre d’affaires pour le second trimestre s’affiche en hausse de 3% sur un an. Un niveau supérieur aux attentes des analystes qui anticipaient 18,29 milliards de dollars.

Le bénéfice net ressort à 1,325 milliard de dollars contre 1,36 milliard de dollars un an auparavant. Mais hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 2,33 dollars, soit 5 cents de mieux que les attentes.

L’embellie vient d’abord de l’activité Cloud, dont les ventes ont bondi de 13% à 7 milliards de dollars. Les ventes des logiciels de cloud computing atteignent désormais 6,1 milliards de dollars (+6,1%). Elles sont tirées par celles de Red Hat, en hausse de 20% à 1,3 milliard de dollars, mais aussi selon IBM par le succès de la gamme Cloud Pak. Un bilan d’autant plus satisfaisant pour IBM qu’il profite à d’autres divisions.
« L’adoption par les clients de notre plateforme de cloud hybride a contribué aux fortes performances de nos services et logiciels et a conduit à une meilleure croissance globale des revenus », se félicite Arvind Krishna dans un communiqué. Ainsi si la division service (Global Business Services) voit ses revenus augmenter de 11,6% à 4,3 milliards de dollars, ses prestations liées au cloud bondissent de 35%.

La situation est en revanche plus compliquée pour la division Global Technology Services. Ses revenus, après avoir reculés de 1,5% au premier trimestre, affichent une petite progression de 0,4%. Elle n’en reste pas moins la division qui génère la plus grande part du chiffre d’affaires du groupe avec 6,3 milliards de revenus. Une partie de ses activités doit être transférée dans la future société Kyndryl, qui va naitre par scission cette année, permettant à IBM de se recentrer sur ses activités les plus stratégiques et dynamiques.

Autre sujet de préoccupation pour IBM, la division Systèmes qui recule de 7,3% à 1,7 milliards de dollars. Elle pâtit à la fois des résultats des Systèmes Z (-11%) et des systèmes de stockage (-7%). Ce qui résulterait en partie de gammes arrivant en fin de cycle.

Concernant ses perspectives, IBM affiche sa confiance pour le reste de l’exercice. « Nous sommes satisfaits de nos progrès et nous restons sur la bonne voie pour générer une croissance du chiffre d’affaires en année pleine et atteindre notre objectif de flux de trésorerie », a déclaré Arvind Krishna. Il a aussi réitéré son objectif financier d’atteindre un flux de trésorerie disponible compris entre 11 et 12 milliards de dollars cette année.