Les actionnaires d’Ares réunis en AG extraordinaire doivent valider ce jeudi 15 octobre la poursuite de l’activité. Mais le vote reste suspendu à l’atteinte d’un quorum de 20% des actions.

 

 

C’est ce jeudi 15 octobre que se tiennent les assemblées générales ordinaire et extraordinaire de Groupe Ares, la holding cotée qui chapeaute Ares. Ces AG, convoquées 16 jours après une première tentative avortée pour défaut de quorum, revêtent une grande importance pour la société, dans la mesure où ses actionnaires doivent approuver les pertes de l’exercice clos le 31 mars dernier et valider surtout la continuation de l’activité.

A la veille de ces assemblées, beaucoup d’incertitudes subsistent quant à l’atteinte du quorum pour l’assemblée générale extraordinaire qui doit voter la continuation d’activité. Pour pouvoir délibérer valablement, l’AGE doit en effet réunir le cinquième des droits de votes (d’après l’article L225-96 du code du commerce qui s’applique pour les sociétés cotées).


Moins de 13% des droits de votes lors de la première AG

Or lors de l’AGE du 30 septembre, Ares n’a réuni que 3,2 millions de droits de votes soit environ 12,6% du total (pour un quorum de 25%). Pour atteindre le quorum cette fois, Ares devra réunir environ 5,1 millions des droits de vote. Pour mettre toutes les chances de son côté, Ares a envoyé un courrier le 1 octobre à 4200 petits porteurs pour les inciter à venir voter à l’AG ou à envoyer une procuration.

Mais pour venir, ils doivent demander une carte d’admission, procédure qui prend en moyenne une dizaine de jours. Si bien que même avec la meilleure, volonté, beaucoup n’auront pas eu le délai suffisant pour faire les démarches. Contacté, Michel Berjamin, le PDG de la société, se dit néanmoins convaincu de réunir le quorum. Si c’est le cas, le vote sera pure formalité, aucun actionnaire n’ayant intérêt à voter  la cessation d’activité.

 

Tout intéressé peut demander la dissolution de la société si l’AGE ne peut délibérer

Mais que se passera-t-il si le quorum n’est pas atteint ? En théorie, si l’AGE ne peut pas délibérer valablement sur dernière convocation (une deuxième AGE prorogée peut être organisée dans un délai de deux mois), tout intéressé peut demander en justice la dissolution de la société (article L225-248 du code du commerce). La société dispose toutefois encore de six mois pour régulariser sa situation, c’est-à-dire en l’occurrence recapitaliser.

Ce à quoi Michel Berjamin répond que cette régularisation a été faite depuis le 10 avril par réduction du capital social et création d’un compte de réserves indisponibles de 16,9 M€ auquel il ne reste plus qu’à affecter les pertes de l’exercice (soit 16,5 M€ – résolution votée en AGO sans quorum requis). Mais pour certains actionnaires le compte n’y est pas. Ils craignent que les abandons de créances des fournisseurs et l’augmentation de capital pour émission de bons de souscription ne suffisent pas à reconstituer les fonds propres et qu’une nouvelle augmentation de capital soit nécessaire à plus ou moins court terme.