Melody Ayeli, qui préside aux destinées de l’ITAM (IT Asset Management) Forum, un organisme qui aide notamment les organisations « à traverser le champ de mines des licences logicielles » a appelé les fournisseurs à cesser d’utiliser la perspective des audits de licences pour influencer les décisions des clients en matière d’infrastructure cloud, rapporte The Register.

Le Forum, qui rassemble des entreprises comme Toyota, Thomson Reuters, Philips, ServiceNow, Gartner, La Poste Suisse ou encore Procter & Gamble pointe du doigt Oracle, SAP ou IBM, accusés de procéder ainsi.

Rien de bien neuf dans la galaxie IT, de nombreux éditeurs ayant été dénoncés naguère pour jouer à ce jeu par des associations comme l’USF (Association des utilisateurs SAP francophones). On croyait toutefois cette période pratiquement révolue, l’ITAM Forum nous indique que non. Aux Etats-Unis Oracle est d’ailleurs accusé d’avoir tenté de gonfler artificiellement ses revenus cloud en contraignant les clients locaux à payer les abonnements cloud sous la menace d’audits de licence. L’éditeur réfute ces accusations rapportent nos confrères.

Créé en mai dernier par Martin Thompson, qui est à l’origine de la Campagn for clear licensing (CCL), L’ITAM Forum estime que cette pratique est contre-productive dans une relation fournisseur-client, surtout lorsque le client essaye de tracer sa stratégie cloud, un moment critique s’il en est. « Bien que le cloud puisse être le bon choix à terme, ce genre de pratique ne profite à personne. Les organisations utilisatrices sont souvent poussées à acheter des produits qu’elles ne sont peut-être pas prêtes à déployer, et ces produits finissent par être comme de la vaisselle non utilisée. En conséquence, le client perd confiance et la relation en souffre, ce qui entraîne une baisse des ventes pour le fournisseur », a expliqué Melody Ayeli à The Register. Elle a ajouté que le suivi et la conformité dans le cloud apportaient une autre couche de complexité aux pratiques ITAM. Les règles de licence dans le cloud pouvant être différentes et leur suivi plus difficile dans un environnement en constante évolution.