Seules 27% des entreprises ayant mis en place un projet big data le considère comme une initiative rentable. C’est ce qui ressort d’une étude menée par IDG pour le compte d’Informatica et Capgemini auprès de 210 entreprises européennes et étasuniennes (à parité) de plus de 1.000 employés. Toutefois, si 12% des entreprises interrogées disent avoir perdu de l’argent, 45% estiment n’en avoir ni gagné, ni perdu. Mais près des deux tiers des répondants admettent n’avoir rempli que moins des trois quarts de leurs objectifs (dont 36% moins de la moitié).

Parmi les facteurs corrélés à la rentabilisation des projets big data, l’étude met en avant l’implication des dirigeants (49 % des sondés ayant constaté un fort niveau d’implication de la part de leurs dirigeants se recrutent parmi ceux dont les initiatives big data sont rentables) ; la qualité et la bonne gouvernance des données et la réalisation de projets à l’échelle de toute l’entreprise. À l’inverse, la limitation des budgets, la difficulté à mobiliser simultanément l’ensemble des acteurs de l’entreprise (métiers, direction générale, direction informatique), les problèmes d’intégration et de qualité de données sont des freins à la rentabilisation des projets.

Un porte-parole d’Informatica cité dans l’étude en conclut que « pour pérenniser la création de valeur, les entreprises doivent investir dans les trois fondements du Big Data : l’intégration, la gouvernance et la sécurité ».

Dans une tribune parue dans LesEchos.fr, Jérôme Capirossi, directeur général d’Unexx, une société de conseil en management et en transformation digitale, estime que cette étude met clairement en évidence « le déficit important de culture de la donnée dans les entreprises [et] l’accent insuffisamment mis sur la gouvernance et la qualité des données ». Une situation qui « évolue lentement », selon lui.