Nouveau rebondissement dans la vente des puces mémoires de Toshiba. Le conglomérat privilégie désormais des discussions avec Western Digital indique le quotidien économique japonais Nikkei, une information qui a fait bondir le titre de 5,6% peu avant la clôture de la bourse de Tokyo. Les discussions entamées avec un consortium regroupant la Development Bank of Japan, le fonds d’investissements stratégique Innovation Network of Japan, l’Américain Bain Capital et le fabricant coréen de mémoire SK Hynix sont en effet au point mort. Fortement endetté à cause des irrégularités de sa filiale nucléaire, Toshiba avait demandé à Bain Capital de lui avancer des fonds pour le tenir à flot. Le fond d’investissement de Mitt Romney avait refusé indiquant qu’il attendait que la situation juridique soit éclaircie pour se prononcer. Western Digital, qui rappelle que SanDisk, dont il est désormais le propriétaire, est associé à Toshiba dans FlashAlliance, une co-entreprise qui développe et fabrique les mémoires Nand du Japonais, a en effet saisi la justice pour bloquer le processus de vente, estimant que celle-ci ne pouvait se faire sans son contentement.

Selon le Nikkei, le directeur général de Toshiba, Satoshi Tsunakawa, a indiqué à des banquiers qu’il espérait parvenir à un accord avec Western Digital avant la fin du mois. Selon des sources proches du dossier qui souhaitent conserver l’anonymat, l’Américain formerait un consortium avec le fonds d’investissement KKR, ainsi qu’avec la Development Bank of Japan et le fonds d’investissements stratégique Innovation Network of Japan, qui participent à l’offre concurrente. Le consortium alignerait sa proposition sur cette dernière, soit 2.000 milliards de yens (environ 16,1 milliards de dollars). Selon ces mêmes sources, Western Digital s’endetterait pour prendre une participation de moins de 20% dans la division.

Toshiba souhaite clore la vente avant la clôture de son exercice fiscal en mars 2018 afin de redresser ses comptes et éviter ainsi d’être radié de la bourse de Tokyo. L’obtention des autorisations requises peut prendre jusqu’à six mois.